Durant la réunion du mercredi 28 janvier au WTC, le préfet devait donner la réponse de l’état aux revendications du LKP (Liennaj Kont Profitsyon). Nicolas Desforges, le préfet de la Guadeloupe, souhaite changer les méthodes de négociation en créant des groupes de discussion sur les différents sujets des revendications du LKP. Le préfet a ensuite quitté la réunion pour commencer à préparer ces groupes à la préfecture.
Le préfet explique ce départ par le fait qu’il faut agir rapidement et en finir avec cette première phase de négociation et passer à des négociations thèmes par thèmes. Mais le LKP ne l’entend pas de cette façon, ainsi que certains élus guadeloupéens. Pour faire court, la négociation qui venait de débuter est maintenant dans une impasse.
Le LKP devrait donc continuer et durcir son mouvement de grève en Guadeloupe. Les élus de Guadeloupe ont essayé de garder le contact avec le mouvement LKP afin de ne pas rompre complètement le dialogue. Certains élus ont même demandé à être présent durant la manifestation du jeudi 29 janvier.
qu’est ce qu’on peut dire de la situation ?
D’un côté, un préfet qui réunira dès vendredi 4 groupes de travail, qui va inviter les différents protagonistes à participer. Mais on ne connait pas encore leurs réponses ! Certains viendront, d’autres pas … Ce que le préfet impose ne peut bien évidemment pas convenir à tous (même si c’est peut être la voie de la raison).
L’erreur qu’a fait le préfet, c’est de jouer le jeu des négociations seul. En disant “c’est comme ça qu’il faut faire et c’est comme ça que je vais le faire”. C’est bien de se montrer autoritaire, mais je ne crois pas qu’il ce soit fait entendre. Pire, il a donné le prétexte à Elie Domota à durcir sa position. Les prochains jours seront certainement les plus chaotiques que nous avons connu depuis le début de cette grève.