Le redéploiement militaire
(et diplomatique) de la France.
Editorial d' Eva
Mes amis,
Fait du Prince, encore et toujours. Sarkozy a décidé le redéploiement des Forces Françaises à l'étranger. Simple logique comptable, dans un contexte de crise, ou nouvelle politique délaissant les
intérêts traditionnels de la France, notamment en Afrique, au profit d'un alignement inconditionnel à l'Amérique ? Impossible de le savoir, tant le black-out est total, ce qui est
anti-démocratique et scandaleux. La Défense et la Diplomatie françaises concernent tous les Français, elles ne doivent pas relever d'un homme, d'ailleurs en réalité peu soucieux des
intérêts du pays qu'il dirige, et constamment en butte aux diplomates en place, gardiens d'une certaine tradition... comment dire ? Gaullienne.
Et cette tradition, justement, conduit la France à être indépendante, méfiante envers les Américains et les Israéliens, et amie des pays arabes.
Sarkozy "l'Américain" est un inconditionnel des USA, prêt à bousculer toutes les habitudes françaises pour imposer sa vision du monde, alignée sur Washington et Israël. C'est la deuxième mort du Gaullisme, contraire à la volonté des Français, et aux traditions de notre pays. Comment s'étonner, dans ces conditions, si le Gouvernement, dès la campagne présidentielle, et les Médias aux ordres, observent un silence complet sur ces questions, pourtant décisives ? Car elles conditionnent toute la politique étrangère de la France, et sa Défense. Sa spécificité, aussi.
L'Afrique, convoitée par la Chine, et continent traditionnellement pré-carré de la France, est délaissée. Les Forces armées sont redimensionnées, crise oblige. Et nos troupes vont se réorienter
en direction du Moyen Orient, protection d'Israël d'abord avec l'envoi d'une frégate pour neutraliser la pourtant légitime défense palestinienne, Afghanistan ensuite, dans le cadre de l'OTAN
réinvesti sous commandement américain.
Non seulement la politique gaullienne est abandonnée, mais l'indépendance de la France est menacée. Notre pays, en effet, s'aligne sur Washington, sur ses aventures coloniales, impériales sous
commandement de l'OTAN, et donc de domination des peuples à des fins strictement financières. Adieu une certaine vision du monde, adieu le rayonnement de notre pays, écouté et respecté partout.
La voix de la France était différente, originale, dans le concert des nations. Aujourd'hui, nous sommes de simples toutous de l'Oncle Sam. Triste bifurcation ! Et cet alignement ne nous
coûtera pas seulement notre spécificité : Il nous conduira au choc de civilisations, cher aux néoconservateurs américains, au nom d'une prétendue lutte contre le terrorisme, bien commode pour
faire main-basse sur les ressources des autres, pour piller les richesses des peuples et spolier ces derniers au profit des multinationales. Bref, nous serons appelés à mener les guerres
impériales, de domination, dont justement les Français ne veulent pas. Guerres qui d'ailleurs peuvent nous conduire vers un affrontement nucléaire planétaire, au seul bénéfice de
l'Oligarchie.
Quelle politique devrait mener la France ? Assurément,
dans la continuité de la tradition gaullienne, indépendante (comme celle du tandem Chirac-de Villepin en Irak qui nous a valu le respect du monde entier), multilatérale, dans le cadre de
l'ONU plutôt, évidemment, que de l'OTAN. Il ne s'agit pas d'être le shérif du monde, ni d'imposer la démocratie à des peuples qui ne veulent pas de cette politique caricaturale (et qui d'ailleurs
souhaitent maintenir leurs traditions propres), encore moins d'entreprendre des guerres permanentes et préventives de prédation, de pillage, de contrôle des ressources et des citoyens, sous
couleur de lutte contre le terrorisme et d'imposer une prétendue civilisation, des idéaux de pseudo liberté.
Le redéploiement militaire, et diplomatique, très discret, ne présage rien de bon pour la France et pour les peuples.
Soyons vigilants ! Eva
TAGS : France, Défense, Diplomatie, Etats-Unis, Israël, Irak, Chirac, de Villepin, pays Arabes, de Gaulle, démocratie, civilisation, choc de civilisations,
néoconservateurs, OTAN, ONU, Oligarchie, crise, guerres, médias, Washington, Moyen Orient, Chine, Afrique, impérialisme, guerres coloniales, préventives, impériales, permanentes, Afghanistan,
terrorisme, Défense palestinienne.
L'Amérique d'aujourd'hui,
le modèle de Sarkozy,
se désintègre complètement.
Témoignage (extraits)
Eva : Je suis abonnée au site toutsaufsarkozy,
je sélectionne à votre intention cet article,
que j'intitule :
L'horreur américaine
Bonjour,
Tout d'abord, je me présente : Catherine, 42 ans, d'Ecouflant (49)
Aujourd'hui, je voudrais juste témoigner... pas un avis, pas une contribution "d'experte", juste un vécu, une réalité !
En 1989, jeunes mariés, mon mari et moi décidons de "tenter notre chance" aux USA.
D'abord comme beaucoup, nous faisons des petits boulots (Restaurants, commerces, enseignement...), installés dans le middle west, d'abord dans l'Iowa puis l'Indiana pour petit à petit "construire notre rève américain" et nous intaller dans l'Ohio. Nous trouvons alors un boulot "sérieux" en 1994 dans une des "real-estate" les plus importants du coin (Sibcy-Cline pour ne pas la citer), lui à terme, en tant que "Account Executive" - Insurance Services - (comprenez en gros "agent d'assurance" sur les maisons vendues :) et moi en tant que "Realtor" (comprenez en gros "agent immobilier").
TRES bien installés, "rève américain" "acquis", argent facile et sans compter ... nous obtenons la nationalité américaine en 1998.
2 enfants naissent alors (aujourd'hui âgés de 9 et 6 ans), de nationalité américaine et HEUREUSEMENT aussi française (mais uniquement parce que mon mari a insisté, à l'époque, pour que nous fassions le nécessaire pour cela .Trés honnétement, si cela n'avait tenu qu'à moi, ils n'auraient été "qu'" Américains parce que je ne pensais VRAIMENT pas rentrer en France, un jour). Mes enfants ne parlent d'ailleurs pas le français et ne connaissent pas la culture française .... uniquement limités au virtuel et superficiel US.
Tout ça pour dire que contraints et forcés par la crise (et là bas le mot "crise" paraît faible), nous sommes rentrés en France il y a 2 mois ... et Y RESTERONS !
Pourquoi ?
Je suis sidérée de voir comment en Europe l'information, bien que plus exacte et plus complète qu'aux USA (qui cherche désespérément à cacher la vérité à la population) reste néanmoins trés en dessous de la vérité.
Actuellement, la vérité, est que les USA sont dans un état de délabrement le plus total. A l'exception de la classe la plus aisée (et de plus en plus aisée), soit peut être 10 ou 15 % de la population, le reste est en débâcle sociale et économique.
Des millions de personnes sont ou vont être sans ressources ni abri.
Certaines villes sont désertées à 75 % et pas des moindres. A Cleveland, par exemple, il doit rester 1/3 de la population, la ville paraît être une ville fantôme sans plus aucune activité "officielle". Phoenix en Arizona est pratiquement à vendre en quasi "totalité" comme bon nombre d'autres localités en Californie, au Nevada.... Chaque jour des "convois" de voitures particulières rejoignent les campagnes sur des routes et des autoroutes qui ne sont plus entretenues depuis plusieurs années.
Les aéroports sont à peu prés dans le même état: manque d'entretien... certains vols sont annulés "par sécurité", les commandant de bord refusant de se poser sur tel ou tel aéroport... les services de la circulation aériennne "secondaire" sont de plus en plus réduits : plus d'informations météo "exactes", plus de défense des aéroports contre les oiseaux, trous dans les pistes, végétation non coupée etc... dans ce pays où prendre l'avion est une nécessité et est devenu une "banalité" depuis longtemps.
Les salaires et le chômage :
Les salaires effectifs (donnés par les entreprises aux banques) ont été baissés de 20 à 45 % !!!!! en l'espace de 3 ans ... et cela sans que personne ne s'en rende vraiment compte car les cartes de crédit, toujours de plus en plus nombreuses, facilement distribuées et approvisionnées et ré-approvisionnées, compensaient allégrement cette "formalité" que représente le chiffre du salaire effectif sur une feuille de paye : moins de salaire mais plus de sous ... que demande le peuple !
Le chômage : En hausse constante depuis au moins 5 ans ! Là encore les chiffres n'ont pas d'importance aux USA: Les enfants de 14 ans qui remplacent des adultes dans les "fast-food", les garages, les commerces ....aprés leur école; "gonflent" les chiffres de l'économie.
Les adultes, eux, qui vivent de "petits boulots" (services aux particuliers sans être déclarés) et sans être inscrits au chômage (et pour cause, ils n'ont jamais travaillé officiellement), ne rentrent pas en compte dans les statistiques. Les "demi-adultes" (16/18 ans) qui travaillent officiellement dans divers services (surtout le commerce, la prestation de service...) 20 heures par semaine ou moins pour gagner 3 dollars de l'heure, ne rentrent pas en compte dans les statistiques non plus... pas plus que ne "comptent" les intérimaires "particuliers", les retraités qui (re)travaillent, les clandestins etc... qui font tourner l'économie, qui sont "virés" du jour au lendemain mais qui ne sont jamais chômeurs officiels. Aux USA, les seuls chômeurs existants officiellement sont ceux que l'on ne peut pas cacher et qui viennent des "majors" (Ford, Microsoft...et alias)
Calculs faits, aujourd'hui le taux de chômage aux USA, rapporté au chômage effectif est comparable au chiffre de 1930 ! : pas 7.2 % comme annoncé mais AU MOINS 20 % ... sans compter les enfants et les personnes de plus de 75 ans qui sont obligés de travailler !
Mais là encore... Quelle importance ! Chômeur ou pas, petit salaire ou pas... les cartes de crédit fonctionnent (FONCTIONNAIENT plutôt) à fond. Le petit salaire est utile et intéressant que pour l'argent de poche de l'adolescent ou pour les "menus frais" que l'on ne peut payer avec la C.C ou pour les "faux-frais inavouables" ou chez certains "commerçants" de rue qui n'acceptent pas les C.C !
Moins de travail, plus de sous...que demande le peuple !
Et de toute façon, l'Amérique est grande et puissante, elle s'en remettra et se plaindre là bas, "ça ne se fait pas". Alors on "suit la manoeuvre" et on la ferme !
L'immobilier :
80 millions ( QUATRE VINGT MILLIONS) de maisons bâties en moins de 15 ans ! La moyenne au dessus de $200.000 ré-évaluées à leur "apogée" à $450.000 ou plus (d'où des crédits hypothécaires faciles de plus du double de celui de la maison EN PLUS de celui de la maison) et cela à des foyers gagnant moins de $2000 par mois.
Au début des remboursement "aisés" puis, aidés en cela par les taux variables et la décroissance des prix de leur maison, des primes réclamées dépassant les salaires !
La "reprise" :
Je ris quand je lis hier qu'une reprise des ventes de l'immobilier ancien est effective aux USA !!! +6.5 % en décembre !!! J'ai l'impresssion que la nouvelle administration excelle plus que tout autre dans la manipulation des statistiques (et je n'aimais pas Bush !)
En fait, effectivement les maisons "anciennes" (bâties entre 1985 et 2000... voire en construction) se vendent mieux depuis quelques mois ... mais à qui ?
Pas à la population américaine qui continue à être saisie ou à "laisser tomber" son bien avant l'arrivée de la police ... mais à des investisseurs étrangers Russes, Chinois, Français (et oui)....Soit à des particuliers pour les vacances, résidences secondaires... mais surtout à des sociétés (banques....) qui attendent des jours meilleurs en achetant aujourd'hui des biens 50 ou 70% en dessous de leur "valeur" ! Depuis l'automne 2008, les voyages organisés par des agences autrefois spécialisées dans le tourisme d'affaire, les visites d'entreprises etc... se sont reconverties dans les visites de maisons, de condo...
Des ventes accrues aussi ...mais aux banques et au gouvernement US !!!! Et oui, elles sont en faillite les banques US mais savent reconvertir leurs saisies en location pour les personnes qui ne les payent plus ...idem pour le gouvernement qui "prétexte" qu'il faut bien loger les gens ... d'où autant de maisons en moins sur le marché de la "vente officielle" qui fait tomber les chiffres des statistiques !
Au contraire, si on excepte ces tours de passe-passe, le nombre de "foreclosures", de "pre-forclosures", de "owners sales", les "bank owned", les "auction".... est en constante et rapide progression, touchant même maintenant la classe moyenne supérieure (un peu l'équivalent des cadres supérieurs en France).
A cela, il faut ajouter les milliers de maisons DEJA PAYEES ou faisant partie de biens de famille, d'héritages... qui ont servi d'hypothèque à un ou plusieurs crédits à la consommation (voitures, meubles, travaux etc...) qui sont saisies pour honorer cette hypothèque. Certaines de ces maisons sont saisies pour le prix de la voiture, de la télé, des études des enfants, des soins médicaux... qu'elles garantissent mais SANS ENTRER dans les statistiques des agents immobiliers et du gouvernement (qui ne prennent en compte que les crédits immobiliers).
Les USA sont les rois du trafic de chiffres !
Les retraites et le "social":
Je n'ose même pas en parler tant les perspectives d'avenir sont anéanties pour la plupart des "vieux" (en retraite ou qui le seront dans les 10 ans). Les entreprises, gestionnaires des fonds de pension sont en faillite aprés avoir "investi" les fonds de pension ou les avoir utilisé pour essayer de limiter les dégâts dans l'entreprise elle même en faillite !
La plupart des gens ont une retraite par capitalisation sur la base de rente viagère (biens dont il estime la valeur aux yeux des futurs actifs). Avec la chute de l'immobilier et/ou la saisie de leur bien, ils perdent 80% de leur retraite , ne leur restant plus que la part de "Social Security" soit... presque rien (10...20%) !
Je n'ose pas non plus penser à la génération actuellement scolarisée (disons entre 15 et 25 ans). C'est une génération virtuellement sacrifiée par le système. Elle n'aura pas le temps de se faire une retraite (en supposant qu'elle ait la possibilité de se trouver un emploi) ni de capitaliser quoi que ce soit.
Les étudiants laissent tomber leurs études (contraints ou forcés) après 1, 2 ou 3 ans ou avant la fin de leurs études, faute de pouvoir payer les premières primes de leur prêt étudiant pourtant "garanti" pour une scolarité longue de 7...10 ans ... mais qu'ils devront quand même rembourser "à fond" sur 15 ou 20 ans dès qu'ils auront trouvé un (petit) job !
Les universités (d'abord privées puis d'Etat...car celles- ci sont en faillite .. AUSSI !), ferment les unes aprés les autres ou limitent leurs inscriptions aux plus favorisés après avoir limité les embauches de profs, les investissements ....
Maintenant les "schools", les "academies", les "colleges" ... sont touchés. Des ados ne sont plus scolarisés ou le sont partiellement.
Dans 10 ans, les USA seront en pénurie d'ingénieurs, de médecins...si ce n'est déjà le cas !
Je n'ose pas non plus parler du "Medic" !
Les soins sont hors de portée de la classe "basse" (bien sûr) mais moyenne et aussi maintenant "moyenne supérieure" ! Les enfants scolarisés au dessus de la "high", ne sont plus pour la plupart, pris en charge sur l'assurance de leurs parents et doivent faire l'objet d'une assurance particulière, plus chère encore que celle de leurs parents parce qu'ils ne travaillent pas et n'ont pas de biens propres !
Des personnes PAR CENTAINES meurent tous les jours faute de soins aux USA ... et on ne le sait ou on ne le dit pas !
Des personnes, des enfants ... qui pourraient être soignés ou guéris ne le sont pas faute de $ ... ou parce que les hôpitaux, les soignants refusent maintenant les C.C, n'ayant plus confiance dans les banques et le système financier. Là aussi, la plupart du temps, les assurances sont indexées sur la valeur des biens : plus de biens ou des biens dont la valeur décroît = plus d'assurance ou assurance plus chère !
La liste est longue et ma description bien que paraîssant "catastrophique" n'en reflète pas pour autant la limite. La REALITE est bien pire encore aux USA , le "premier" pays de la planète. J'y ai vécu, j'ai été une "green-card" et une américaine convaincue de vivre dans le plus beau pays du monde !
J'en suis revenue, non pas "déçue" (enfin quand même un peu) mais surtout EN COLERE aprés moi même d'être rentrée ainsi dans un système trop beau pour être vrai et surtout d'y avoir placé mes enfants.
Les USA sont un "eden virtuel" où les habitants sont manipulés par le système qui les "empêche" par la facilité qu'il procure (procurait plutôt car tout est bel et bien fini) de se rendre compte des réalités. C'est comme une grande secte où le gourou-crédit décide de tout mais en vous donnant l'impression de décider vous même en vous ôtant tout "soucis", toute difficulté financière pour peu que vous ayez accès à la carte à puce miraculeuse (et 85% de la population y a accès... suffit d'ouvrir sa boîte aux lettres le matin pour en avoir une nouvelle, une de plus !)
Ils sont un "eden virtuel" placé sous le signe de la religion, du "tout beau, tout gentil"...mais où les sheriffs tirent dans le dos des délinquants (surtout si ils ne sont pas blancs ou propres sur eux) et où les gosses se promènent dans les écoles avec des couteaux ou des armes !
Une religion omni-présente qui décide en couvert, même de la politique, du social, des "communities"...mais qui, lorsque les gens sont en difficultés, qu'ils ne peuvent plus sortir leur C.C...ne se montre pas ou les rejette du système.
Je vais arrêter là en ajoutant simplement qu'à la différence de (peut-être) 200 millions de personnes aux USA, j'ai la chance d'avoir une autre nationalité ! Aujourd'hui je suis fière et CONTENTE d'être française et je peux affirmer qu'il faut vivre hors de France pour comprendre la beauté de ce pays et les avantages de son système social et aussi des "avantages" de la mentalité du français moyen... Râleur, bougon, pas forcément "propre sur lui", poli et tout beau tout gentil...mais ô combien solidaire et franc quand "ça va mal" ! UN système certes certainement "imparfait" ou perfectible mais ô combien "rassurant" quand on a connu celui du "premier pays" !
Aux USA, la Louisiane n'a reçu AUCUNE aide du gouvernement ou des autres états. La Californie en feu, brûle sous l'indifférence de tous ... En France, une tempête à Maubeuge ou à Bordeaux et c'est le pays entier qui se mobilise... y compris les DOM-TOM !
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article04/EkFFEupAAuIliatpda.shtml
Sélection de liens
et de textes :
Le président que nos voisins nous envient
Comment Israël a favorisé la naissance du Hamas
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=5415
http://info.france3.fr/monde/50841356-fr.php
Bolivie : victoire du oui au référendum
Le président Morales (au centre) vient d'apprendre la victoire au référendum constitutionnel (25-1-2009)
© AFP - Javier Mamani
Le référendum pour une nouvelle constitution
été adopté dimanche avec plus de 60 % des voix
C'est ce qui ressort des sondages sortis des urnes. Toutefois, le pays reste coupé en deux: la droite a
rejeté le texte dans 5 régions tentées par l'autonomie.
Le texte, rédigé à l'appel du président Evo Morales, d'origine amérindienne, accorde une place prépondérante aux communautés aymara et quechua, à la justice sociale et au rôle de
l'Etat.
Le résultat connu, Evo Morales a proclamé la "refondation de la Bolivie", plus tournée vers les Amérindiens.
"C'est la fin des immenses exploitations agricoles et des grands propriétaires et des grands propriétaires", a-t-il affirmé depuis le balcon du palais présidententiel à La Paz, devant une
foule joyeuse. "Maintenant, les exclus, ceux qui sont tenus à l'écart, ont les mêmes droits que le reste de la population", a-t-il ajouté. Il a annoncé que les changements seraient
"irréversibles".
L'opposition de droite entend cependant poursuivre son offensive contre le chef de l'Etat et devrait mener une guerre de tranchées au Parlement pour bloquer la mise en application de
certaines réformes. "Le vote 'non' a réussi à freiner les fous qui voulaient détruire notre pays", a déclaré le chef de cette opposition, Ruben Costas, satisfait du recul du soutien populaire
à Evo Morales par rapport à un autre référendum en août dernier (au cours de ce référendum, ce dernier avait obtenu son maintien au pouvoir avec 67 % des suffrages). La gouverneure
de la région de Chuquisaca (sud-est), une Amérindienne opposée au gouvernement, a appelé à la "désobéissance" face à la nouvelle constitution.
La nouvelle constitution
Le texte renforce les pouvoirs et prérogatives de l'Etat notamment sur les ressources naturelles. Il permettra à ce dernier de se séparer de fait de l'Eglise catholique.
Il deviendra "indépendant" des religions qu'il reconnaît toutes sans accepter de statut particulier pour l'une quelconque d'entre elles.
Pendant la campagne, Evo Morales, un anti-libéral au pouvoir depuis trois ans, a dû affronter l'opposition conservatrice, les gouverneurs des régions riches du pays tentées par une sécession
ainsi que les Eglises catholique et évangélique. Celles-ci, qui risque de perdre du pouvoir en cas de victoire du oui, craignent que l'adoption du nouveau texte ouvre la voie à la
légalisation de l'avortement et au mariage homosexuel.
Les difficultés d'Evo Morales
Depuis trois ans, la Bolivie, pays andin le plus pauvre d'Amérique du sud, pourtant riche de ses réserves en ressources
naturelles, notamment gazières, a connu des affrontements le menant au bord de la guerre civile lors d'un massacre de paysans en septembre 2008.
Le calme est revenu, mais pour présenter son projet de Constitution, Evo Morales a dû négocier au Sénat avec l'opposition de droite et modérée. Il a ainsi dû modifier 150 articles (sur 400) du projet initial déja adopté l'année précédente par les seuls députés de son parti, le Mouvement vers le socialisme (MAS).
Une autre question concernant la réforme agraire sera jointe au référendum sur la taille maximale des
propriétés agricoles: 5000 ou 10.000 hectares. L'opposition de droite a accepté cette réforme en obtenant que la future loi ne soit pas rétroactive.
Un blog à lire : Celui de Zevengeur
Liste des articles
par zevengeur Pro @ 2009-01-10 – 14:00:00
Economie et politique
" />" border="0" class="middle" /> NOUVEAU 01/01/2009 : Le pogrom du ghetto de
Gaza
30/09/2008 : Bretton Woods, une association de
criminels
24/07/2008 : Chronique
d'une catastrophe annoncée
31/01/2008 : Le NAIRU ou
pourquoi le chômage ne baissera jamais
29/01/2008 : La théorie du
pic pétrolier est fausse
01/01/2008 : Le 4ième pouvoir a été
racheté !
11/09/2007 : Le lobby militaire US a pris le pouvoir !
11 Septembre
02/03/2008 : 11 septembre 2001 - Partie 3 : la vérité est ici
27/02/2008 : 11 septembre
2001 - Partie 2 : Twin Towers
18/02/2008 : 11 septembre 2001 - Partie 1 : Pentagone
19/01/2008 : L'affaire Dasquié
(Suite)
13/01/2008 : L'affaire Dasquié :
un big cover up ?
Science et réflexions
09/05/2008 : Le théorème de Gödel
15/03/2008 : L'épistémologie pour les nuls
20/01/2008 : La théorie du
puzzle
Environnement et santé
15/11/2008 : Amiante, Tchernobyl, sang contaminé et...amalgames dentaires !
24/05/2008 : Loi OGM :
empoisonnement général légalisé
17/04/2008 : Le scandale
étouffé de l'uranium appauvri
14/10/2007 : Grenelle de
l'environnement et moteur Pantone
Mystères
Lumières dans la
nuit
10/02/2008 : Une étrange
structure sous les glaces du Groenland
"
Réservoirs pleins, assiettes vides "
Un documentaire qui vaut le détour !
De Monique Munting, Belgique 2008, 55 min
"Pour lutter contre le réchauffement climatique, l’Union européenne veut imposer l’usage de carburants produits par l’agriculture. Le film, réalisé par une ancienne fonctionnaire à la
Commission européenne, interroge, au-delà d’un modèle agricole, un modèle de développement et de rapports Nord-Sud. Elle dénonce tant les effets sur la biodiversité de notre planète que les
conditions de vie des paysans dépossédés."
Ce documentaire pose bien les problèmes et permet de prendre conscience de la manière dont un comportement présenté ici comme un remède (utiliser des agrocarburants , alias "bio"
carburants), cause de dégâts et de mort(s) là-bas (forêts détruites, désertification des sols par leur empoisonnement aux pesticides lâchés par avion , monocultures intensives de
plantes bien souvent OGM, populations chassées de leurs terres, massacrées si elles refusent de partir : (" Si vous ne voulez pas vendre vos terres - pour deux fois rien - nous
négocierons avec vos veuves ! " ) , allant grossir la masse des pauvres désoeuvrés dans les mégalopoles et, finalement - quelle ironie ! - aggrave le problème qu'il est censé vouloir résoudre
(le réchauffement climatique).
Il est possible de l’acquérir en DVD.
http://www.reservoirs-pleins-assiettes-vides.org/
Voir la bande annonce
http://www.youtube.com/watch?v=2WDysEJEzTs
"Les décisions qui conduisent aux problèmes alimentaires
mondiaux, à la destruction de la planète, de l'agriculture paysanne et des sociétés rurales se prennent notamment à Bruxelles. Il est possible d'agir dans le sens d'un autre avenir.
Un peu... beaucoup... "
Lire la suite à partir du site :
http://www.reservoirs-pleins-assiettes-vides.org/
Ce qui est sûr, c'est qu'il faut qu'on profite de cette crise pour s'adapter, pour changer et pour construire
une économie plus forte et plus compétitive", a martelé Nicolas Sarkozy.
Pour la première fois depuis le début de la crise, tous les syndicats ont appelé à une journée nationale d'action interprofessionnelle jeudi pour la défense de l'emploi et du pouvoir d'achat
qui s'annonce très suivie.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090127.OBS1746/nicolas_sarkozy_refuse_darreter_les_reformes.html
«Les foules suivent ceux qui les éblouissent.
Elles tournent le dos à ceux qui les éclairent »
(A.Tournier)
Saluons la courageuse
Norvège
qui boycotte tous les produits venant d'Israël.
Militaires protégés.
Dimanche, le gouvernement israélien a inscrit dans la loi un soutien légal et financier aux militaires qui pourraient faire l’objet de poursuites pour d’éventuels crimes de guerre. «Les
officiers et les soldats qui ont servi à Gaza doivent savoir qu’ils sont protégés», a déclaré le premier ministre israélien, Ehud Olmert. «Les possibilités d’action sont limitées», reconnaît
Donatella Rovera. «Mais il faut savoir que certains responsables israéliens ne peuvent déjà plus se rendre n’importe où, en raison du risque d’arrestation lié à la juridiction universelle en
vigueur dans plusieurs Etats, ajoute-t-elle. Les militaires doivent être responsables de leurs actes et commencer à imaginer que leurs destinations de vacances pourraient se
limiter.
http://echosdesmontagnes.blogspot.com/
Sur ce site, une sage réflexion :
Par la même occasion, vous pourrez réaliser non seulement d'éventuelles
économies, mais aussi vous permettrez à des petits productions non loin
de chez vous de pouvoir "revivre" de leurs productions affaiblies par la
concurrence de ces grands commerçants en participants au renouveau de
l'économie locale. écho mgnes
Sommes-nous devenus fous ???
Les israéliens sont en outre très malins pour formater le discours de leurs troupes du simple soldat à l'officier supérieur : ils tuent contre leur gré, on les oblige à massacrer, c'est pour
la paix qu'ils font la guerre...et puis les gens ne réfléchissent pas, ils laissent les médias"penser"pour eux. Exemple : ça ne les choque pas quand on leur dit sur le ton de la répréhension
"les Palestiniens se procurent des armes grâce aux tunnels, ils "trafiquent" des marchandises, ils osent lancer des roquettes contre
l'agresseur...etc...ainsi donc au lieu de dire qu'un peuple agressé par un blocus inhumain et illégal a le droit de chercher à se procurer de la nourriture et
des armes, qu'il a le droit d'avoir des frontières libres, qu'Israël se conduit comme les pires états de l'histoire, on considère que les palestiniens
sont un sous peuple qui n'a pas le droit d'avoir les attributions normales d'un état.
Commentaire très pertinent de Morsli, écrivain,
sur mon blog R-sistons à la désinformation,
http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-27255928-6.html#anchorComment
Le 28.1.9
http://basacode.blogspot.com/
"Les horreurs de la paix
israélienne"
Le dramatique choix
laissé aux Palestiniens :
Se soumettre à l'horreur,
ou mourir tragiquement !
Usage d'uranium appauvri sur enfants palestiniens
voici à quoi ils ressembleront...
mercredi 28 janvier 2009 - 06h:27
Samera Esmeir
Al-Ahram Weekly
Les blindés israéliens à la frontière de Gaza, le 22 janvier. (AFP)
Après trois semaines de guerre contre la
bande de Gaza, Israël a décrété un cessez-le-feu unilatéral tout en refusant de mettre fin à ses opérations soi-disant défensives. En réponse, le Hamas a déclaré un cessez-le-feu d’une
semaine, jusqu’à ce que le retrait des troupes israéliennes soit terminé.
Pour beaucoup en Occident, le cessez-le-feu peut passer pour un moment qu’il faut fêter, la cessation par les deux côtés des hostilités militaires pouvant relancer le processus de
paix.
Mais il y a des raisons à rester réservés à l’égard de ce cessez-le-feu, car il perpétue une situation où Israël ne
fait qu’agir unilatéralement.
Ce à quoi nous assistons en vérité est une nouvelle phase de la catastrophe de Gaza. Même si les spécificités de cette phase ne nous sont pas encore connues, la violence d’Israël apparaît
encore plus évidente. Et c’est peut-être pourquoi le Premier ministre israélien Ehud Olmert n’a pas fait mention, une seule fois, du mot « paix » quand il a annoncé le
cessez-le-feu.
Le « processus de paix » pourrait bientôt se révéler comme l’autre face de la médaille, celle d’une guerre - poursuivie par d’autres moyens - qu’il
alimente simultanément.
Il y a au moins deux leçons à tirer
de la guerre dans la bande de Gaza.
La première est qu’il faut voir comment la guerre et les cessez-le-feu unilatéraux constituent des stratégies pour le
renforcement du pouvoir d’Israël sur la population palestinienne dans Gaza, et pour la transformation de cette population.
Israël exige unilatéralement une coexistence pacifique de la part des Palestiniens, lesquels doivent se résigner à l’emprisonnement, sinon Israël les menace
- et met ses menaces à exécution - de détruire leurs vies.
Les Palestiniens, dans le script israélien, ont le
« choix » entre se soumettre ou être anéantis.
Un choix où la soumission ne se présente pas comme une alternative à la destruction, mais comme une autre façon d’anesthésier la vie de la population. Elle implique de refaire des
Palestiniens de Gaza des allocataires sans autres ressources de l’aide humanitaire, qui seront rendus ainsi dociles et dépendants.
Pire encore, cette aide humanitaire est plus souvent refusée qu’accordée.
Israël, autrement dit, exige que les Gazaouis apprennent, pendant les décennies à venir, à vivre dans leur prison territoriale, tout en restant sous occupation et sans montrer par le moindre signe, missiles ou autres, qu’ils vivent démunis de tout dans leur monde. En revanche, on exige d’eux qu’ils restent dans les
statistiques publiées dans les rapports des organismes humanitaires internationaux, comme dans les récits qui nourrissent les journalistes compatissants.
Tel est le sens des propositions israéliennes et égyptiennes pour l’instauration d’une « hudna », ou trêve, (c’est-à-dire absence de toute
résistance) avec le Hamas pour 15 à 30 ans. Un formidable scénario pour deux Etats en situation de guerre, qui est loin d’être juste quand l’un des Etats occupe le territoire de l’autre.
La proposition du Hamas pour une hudna d’un an a été, en un certain sens, une tentative pour éviter d’avoir à choisir entre les deux options tout aussi désastreuses, la soumission ou
l’anéantissement.
Que pouvons-nous conclure de l’offre unilatérale de cessez-le-feu d’Israël ? Quelles sont les conditions pour
qu’Israël reprenne sa brutale destruction de la population palestinienne ?
Selon Israël, si les Palestiniens veulent éviter un autre cycle de
destructions, ils doivent accepter les conditions suivantes : se taire aux conditions de l’occupation, et résister à l’envie de résister à
l’occupation. Autrement dit, pour Israël, les Palestiniens doivent maintenant oublier leur situation, situation qui est marquée par une longue histoire de leur lutte contre le
projet colonial sans fin d’Israël.
Ils doivent au contraire se métamorphoser en individus du présent, sans mémoires, ni traumatismes ni aspirations. Bref, Israël conduit une guerre pour
tuer la vie, tout en menant un cessez-le-feu pour éradiquer les questions politiques.
Pour la jeunesse de Gaza, les deux situations sont effroyables : être
tués ou être les témoins silencieux de sa mort - mettre fin à sa vie ou se tuer en tant qu’être humain politique et moral. Les deux situations sont mortelles. La seule différence, c’est
que la seconde mort n’apparaîtra pas comme un fait sensationnel ou horrifiant sur les écrans de télévision
En effet, aucun des grands médias n’en parlera, étant donné qu’ils ne reconnaissent pas que priver un peuple de son combat politique sous
l’occupation signifie demander à ce peuple d’accepter une subordination meurtrière et l’emprisonnement comme mode de vie.
La dualité soumission/anéantissement qui caractérise le psychisme israélien officiel est délirante. Son
caractère délirant, néanmoins, ne réduit en rien celui meurtrier de ses opérations. L’illusion est de croire que les Gazaouis, traumatisés
par la guerre, puissent se transformer en sujets dociles de l’assistance humanitaire, commandés non seulement par les gouvernements occidentaux responsables au premier chef du siège de
Gaza, mais aussi par Israël, puissance occupante de la bande de Gaza et des autres territoires palestiniens. Ainsi, l’illusion est-elle de croire que les
Palestiniens vont accepter paisiblement les conditions de l’occupation et la poursuite de leur emprisonnement jusqu’à ce qu’Israël veuille bien leur octroyer un Etat palestinien. Prises
dans la dualité anéantissement/soumission, ces illusions visent à la maîtrise de l’occupant, par la paix ou par la guerre.
Naturellement, il est difficile de savoir si Israël va réussir à limiter les options du « choix » pour les Palestiniens à la destruction et à la
soumission. Beaucoup de Palestiniens disent effectivement : « Non au processus de paix » et « Non à la guerre », sous
l’occupation persistante.
Et voici la seconde leçon
à tirer de la bande de Gaza.
La paix, au moment présent, n’est pas le contraire de la guerre. Elle est
plutôt la deuxième face de la même médaille. L’appel des 12 Etats arabes pour suspendre l’initiative de paix arabe est peut-être en train de refléter une certaine appréciation des
horreurs de la paix.
Les dirigeants de ces Etats ont compris que l’initiative arabe fournissait à Israël une invitation à la paix qui l’incitait, plutôt que le dissuader, à mener la guerre contre les
Palestiniens qui refusent de se mêler au concert de la paix alors qu’ils restent sous occupation. Ce processus de paix, engagé dans les années 90, et dont les rituels se sont intensifiés
ces deux dernières années après l’élection du Hamas, a été le ferment sur lequel est née la guerre contre Gaza.
En tant que processus fluctuant, la paix dans la bande de Gaza a mobilisé des opérations disciplinaires et assassines ; soit une paix qui respecte les
conditions du processus de paix et donne l’espoir que peut-être ses petits-enfants verront la fin de la colonisation, soit une paix où l’on risque l’arrestation, la torture et la mort par
Israël ou ses sous-traitants. Mais le pire, et comme le travail diplomatique autour de cette guerre de Gaza le montre, c’est que la paix est devenue aussi une sorte d’« impératif de
civilisation » que les Palestiniens sont priés de respecter, tout en abandonnant leur résistance à l’occupation qui va se poursuive. Ce n’est qu’ainsi qu’ils rejoindront le monde civilisé, ou alors, ils seront considérés comme de méchants terroristes. Est-il besoin d’ajouter que les opérations
de cet impératif de civilisation sont de loin beaucoup plus violentes que celles qu’il cherche à réprimer ?
Face à un refus palestinien de jouer le jeu, le processus évolutif de paix engendre, provoque et exacerbe les
opérations assassines qui poussent le pouvoir - comme nous l’avons vu durant ces trois semaines de guerre - à anéantir, liquider et démanteler tout ce
qui se dresse devant l’« impératif de civilisation ». Le rétablissement de la paix, en Palestine, et ailleurs dans le monde, est notre mission civilisatrice du moment, et elle
est dévastatrice.
La tenue du sommet économique arabe au Koweït pourrait, mais peut-être
pas, conduire à la suspension de l’initiative de paix arabe. Le processus de paix entre l’Autorité palestinienne et Israël va peut-être aussi survivre à la dernière catastrophe. Mais en
attendant, Gaza montre que l’opposition qui semble apparaître entre guerre et paix, entre soumission et anéantissement, n’existe pas. Au contraire, l’un nourrit l’autre et accroît ses
possibilités. Par conséquent, il devrait être évident que le choix entre le processus de paix et la guerre n’est pas véritablement un choix, car les deux ne représentent pas des projets
radicalement différents.
Les Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza subissent l’occupation israélienne depuis 41 ans. Durant cette période, ils ont participé à plus de 18 ans de processus de paix. Près de la moitié de toutes leurs années d’occupation depuis 1967 se sont passées à engager des démarches de paix. Ce simple fait ne devrait-il pas nous alerter sur l’affinité qui existe entre paix et occupation, entre soumission et destruction ? Ce simple fait peut-il nous révéler que la paix n’est pas toujours la solution à la guerre, mais qu’elle est souvent le terrain sur lequel une guerre est menée ? Et si cette alerte est entendue, va-t-on enfin commencer à se réveiller avec les carillons de la paix, et pas seulement avec les bombes de la guerre ?
Samera Esmeir a reçu son doctorat Droit et société à l’Université de New York. Elle est aujourd’hui maître-assistant à l’université de Californie à Berkelay, USA.
Centres d’intérêt : Le colonialisme et la modernité, la guerre, la violence, le développement, la mémoire, la pensée sociale et politique, études moyen-orientales.
Ancienne avocate, Samera Esmeir a également été co-éditrice et co-fondatrice de la revue de l’association Adalah, un journal publié en arabe, en hébreu et en anglais qui met l’accent sur la minorité palestinienne en Israël.
Son mel : samera.esmeir @ berkeley.edu
26 janvier 2009 - Al-Ahram/Weekly - traduction : JPP
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5981
http://bridge.over-blog.org/article-27278479.html