Cette semaine, Courrier International fait sa une sur la Russie avec le titre "Nos illusions perdues". Selon leur introduction, "le triomphalisme n'est plus de mise au Kremlin, car depuis l'été dernier, les difficultés s'accumulent. Au lieu de consacrer la puissance de la Russie, la guerre avec la Géorgie puis le conflit gazier avec l'Ukraine n'ont fait que renforcer la méfiance occidentale. Et la violence de la crise économique annonce des remous sociaux d'une ampleur inhabituelle."
Cinq extraits de journaux et magazines russes illustrent ce dossier :
- un article d'Itogui, que Courrier International a titre "l'Année de tous les dangers" : "Le tandem Medvedev-Poutine résistera-t-il à la crise ? Malgré sa popularité, il devra compter avec le mécontentement d'une population inquiète."
- un article d'Ogoniok, intitulé "Et maintenant, le retour au bon vieux troc" : "Quand on ne peut plus régler les fournisseurs, verser les salaires ou payer les impôts, on peut toujours échanger des marchandises. Et les Russes ont beaucoup de savoir-faire en la matière."
- un article de Kommersant-Vlast, titré "Gazprom battu en brèche" : "Réaction inattendue des Européens au conflit russo-ukrainien : ils cherchent désormais à s'approvisionner en Asie centrale. Un mauvais coup pour la stratégie russe."
- un article de Profil, intitulé "Vive la solidarité" : "Le gouvernement ne peut pas se contenter d'un saupoudrage de mesures économiques. Un véritable contrat social entre l'État et les employeurs doit être conclu."
- un article de Vzgliad titré "La futilité et le glamour, c'est fini" : "Avant même la crise économique, la guerre russo-géorgienne a fait l'effet d'un électrochoc pour l'élite intellectuelle. Réflexions."
Ce dossier est intéressant puisqu'il donne le point de vue de journaux russes sur la crise et ses conséquences sur la vie quotidienne, politique, sociale en Russie. Si ces mêmes articles avaient été rédigés par des journalistes occidentaux, on les aurait certainement taxé d'anti-russisme primaire...