Parce qu’il s’agit de tendresses, de câlins, de moments d’échange… un père et son enfant dans ces petits rapprochements du quotidien, pas d’histoire mais du spontané… p comme papa mais ce papa qui devient tout autre objet utile, nécessaire, important, rassurant, comique, amusant…
papa capuche,
Les bouts de chou de 2 ans, et quelques, adorent et redemandent, les mots sont répétés, les gestes mimés, le reste de l’action raconté. Et puis les illustrations de Bernardo CARVALHO offrent des silhouettes toutes stylisées et rayonnantes, chaudes et pastels mais aussi feutrées… une belle proposition dont abusent mon compagnon et notre lutin… de l’autre côté de l’appartement je n’entends que les éclats de rire !
De notre côté, relation mère-enfant, j’ai aussi un livre, plébiscité… « Les douze manteaux de maman » de Marie SELLIER et Nathalie NOVI.
Marie SELLIER propose là des humeurs de maman, changeante, merveilleuse, fragile, efficace, tendre. Elle offre un panel très large et superbement bien vu sur les différents états d’une maman quelquefois fatiguée… tout cela en ne parlant que de ses manteaux… douze, comme les saisons (par forcément de la terre), mais plutôt d’une vie ou d’une journée… de maman. Cette auteure mérite de s’attarder, pour son inventivité, son rapport à l'art, voir ici dont est tiré la couverture.
J’ai aussi beaucoup d’admiration pour les illustrations de Nathalie NOVI, personnage étrange aux chapeaux à imiter. Avec un immense plaisir j’avais pu aller à une de ses expositions lors de notre escapade normande, Ribambelles&Ribambins me redonne envie là (nous n’avons pu ramener qu’une affiche, à suivre)… J’aime les couleurs chatoyantes ramenées d’Afrique noire ou du Nord, ces références picturales, ces costumes bigarrés, ouatés, chauds et doux… et ces paysages, décors impressionnistes d’une humeur plus que réalistes. Me reste en mémoire, tout de même, une vue d’une colline orageuse que j’aurais aimé vous proposé quand je parlais de l’odeur après l'orage. J’aurais aimé un livre d’exposition mais bon ce premier en notre possession, « Les douze manteaux de maman» permet déjà à la maman que je suis de me fondre avec bonheur dans ces illustrations pas si enfantines.
*source illustrations Nathalie NOVI
Pour en revenir à ce manteau, capeline de sorcière, châle de réconfort, j’aime ce parti-pris pas du tout mode mais bien émotif. J’aime la part d’ombre du manteau de brume, des yeux de plume de paon qui lancent « des éclairs de colères et font des trous partout », mais aussi ce côté vol au vent, cet emmitouflement déjà effectué avec un peignoir mais aussi un manteau duveteux, chaud... non, non pas bleu mais fushia…. De très beaux extraits sont remis en scène là. Bellesahi m’avait intriguée là et Katell harponnée ici. Sylvie vous dévoile les couleurs du manteau là.