Dimanche 25 janvier, sur RTL, Eric Besson, nouveau Ministre de l’immigration, de l’identité nationale et du développement solidaire, a été interrogé sur les origines de la France comme terre d’immigration. Il a notamment déclaré : «Ensuite, il y a eu à la fois une invasion... euh, une immigration de provenance d'Afrique et du Maghreb ».
Sitôt cette parole malheureuse prononcée, il s’est maladroitement défendu en ajoutant « Non pas une invasion, qu'il n'y ait pas de lapsus sur le sujet ». Ce n’est vraisemblablement pas ce qu’il a voulu dire mais sa demande « qu’il n’y ait pas de lapsus sur le sujet» peut être comprise comme une invitation à ce que l’on comprenne qu’il ne s’agit pas d’un lapsus mais bien de l’expression du fond de sa pensée. Les réactions à cette déclaration peuvent être rangées en deux catégories. On trouve celles qui affirment que notre Ministre a simplement commis une erreur bien excusable lorsqu’on s’exprime sans préparation particulière et d’autres qui prennent en compte des explications psychanalytiques assurant qu’il y a là l’expression d’une conviction profonde jusqu’alors refoulée. Je ne suis pas qualifié pour trancher mais je remarquerai simplement que ce terme d’invasion est profondément ancré dans l’esprit de Monsieur Besson puisque, immédiatement avant la phrase incriminée, il avait déclaré : « C'est vrai des temps anciens, tout le monde le sait, des grandes invasions. C'est vrai du XIXème et du XXème siècle avec les Italiens, les Polonais, d'autres qui se sont intégrés. »
Pour ma part, je signalerais à Monsieur Besson qu’il n’a pas été assez sévère dans sa défense de notre identité nationale. Il a oublié de stigmatiser un de ces envahisseurs italiens, fuyant au tout début du XX° siècle la misère de son pays, et qui a eu l’outrecuidance d’encombrer notre sol plus de cent ans, un certain Lazare Ponticelli. Il a aussi omis de relever le cas de Léopold Sédar Senghor, cet Africain qui, envahisseur ou envahi, a eu l’audace de fréquenter l’Ecole Normale Supérieure en même temps qu’un de nos futurs présidents de la V° République, Georges Pompidou, et qui en outre s’est permis de siéger dans notre Académie fraaaançaise. Et que dire de ce Hongrois, Paul Sarkozy de Nagy Bocsa, qui a gagné notre pays pour échapper au régime communiste et y a même fait souche. Je ne lui fais pas grief d’avoir ainsi sauvé sa fortune et peut-être sa vie mais, à la réflexion, j’eus préféré qu’il rencontrât sur son chemin quelque Hortefeux ou Besson.
Quand on pense que les abominations dont je viens de donner quelques exemples ne sont pas spécifiques de notre pays mais gangrènent tout l’Occident ! Ne voilà-t-il pas que le fils d’un immigré kényan, donc si je ne m’abuse africain, engendré par une respectable femme blanche, vient de s’installer aux commandes de la première puissance mondiale !
Heureusement, nous resterons purs. Avec Eric Besson, notre Indignité nationale est entre de bonnes mains !
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