Royaume-Uni - Des enzymes extraites de l'estomac de minuscules crustacés marins du genre Limnoria pourraient permettre aux scientifiques de mettre au point une nouvelle génération de biocarburants.
Le BBSRC (Biotechnology and Biological Sciences Research Council) a annoncé le 26 janvier dernier que 27 millions de livres (environ 29 millions d'euros) seraient investies dans la recherche et le développement de biocarburants de nouvelle génération.
Cette technologie, décriée par certains pour priver une partie de la surface cultivée de plantations à vocation alimentaire, pourrait connaître un nouveau souffle, grâce à des biocarburants élaborés à partir de déchets végétaux ou de cultures plantées autour des champs traditionnels (saules...)
L'un des projets les plus prometteurs s'intéresse aux crustacés du genre Limnoria, des organismes marins xylophages de l'ordre du millimètre. Les scientifiques ont en effet extrait de leur estomac des enzymes décomposant le bois : un procédé qui, s'il peut être reproduit à grande échelle, pourrait permettre de créer des carburants plus efficaces à partir de matières et de sous-produits d'origine végétale.
Des recherches parallèles sont également menées pour exploiter et transformer des végétaux tels le saule ou même l'herbe en biocarburant. Les scientifiques estiment aujourd'hui à trois millions d'hectares la surface de terres inutilisables en agriculture traditionnelle propice à la plantation de cultures à destination de l'industrie du biocarburant au Royaume-Uni.
Découvrir les Limnoria en photos :
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