Pas facile de se rendre au boulot ce matin : RER A, panne de signalisation, trafic perturbé. Ligne 1, panne de courant. Arrivée à Gare l'Est, j'entends un message "en raison d'un problème de motricité", le train bidule chouette est super en retard. "Problème de motricité". Je l'avais jamais entendu celle-là.
Après un rapide tour d'horizon, je n'ai pas trouvé aisément les motifs de la grève de demain (qui commence tout à l'heure à 20 heures).Sur le site de la CGT, on peut néanmoins trouver l'appel à la grève des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA, notamment. Leurs revendications sont les suivantes :
- défendre l’emploi privé et public ;
- lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales ;
- exiger des politiques de rémunérations qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités ;
- défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale ;
- des services publics de qualité qui assurent en particulier tout leur rôle de réponse aux besoins sociaux et de solidarité.
Je note néanmoins un truc.
Quand j'entends parler de "grogne" en allumant la télé ou la radio lors des grèves, ça me hérisse le poil. Un animal grogne. Pas un être humain déjà, qui râle. Encore moins un groupe, qui peut éventuellement gueuler. Les mouvements sociaux sont donc assimilés par les médias à des mouvements primaires.
Sauf que sur le site de la CGT, que lis-je : le "mécontentement social". Je déplore que les organisations syndicales, qui sont censées nous défendre, donnent le bâton pour se faire battre par les médias.
"Ouais, on est mécontents". Traduction de "y'en a marre".
Fort bien, mais après. 'Faudrait s'enlever les doigts du cul les mecs, et faire un peu fonctionner vos cerveaux pour faire avancer les revendications.