L’institut de surveillance du marché électronique GfK a tenté de définir dans sa conférence annuelle les grandes tendances high-tech pour 2009. Entreprise risquée mais rituelle. Entre autres considérations sur la connectivité, le nomadisme, ou la dématérialisation des supports, GfK a fait une belle place aux technos green.
Analysée comme une tendance marketing à prendre en compte les considérations environnementales (on ne se refait pas), le green-friendly serait en passe de devenir une préoccupation majeure selon GfK. Notamment grâce… à la prise en compte de plus en plus importante de la question par les consommateurs.
Deux limites cependant :
1 ) GfK propose une courbe de croissance à la baisse pour la seconde année, avec une prévision de -9% de ventes sur le marché de l’électronique grand public (en valeur monétaire). Peut-être une bonne nouvelle pour les tenants de la décroissance, mais il ne faut pas négliger la possibilité d’un effet discount : que le marché baisse en valeur monétaire ne signifie pas forcément que le nombre des objets vendus va décroître dans la même mesure. La crise poussera peut-être les consommateurs à moins se soucier de l’environnement justement, et à donner une importance accrue au prix. Donc des produits moins chers, fabriqués dans des chaînes plus opaques, et parfois moins respectueuses de la tendance écologiste.
2 ) GfK réduit la préoccupation environnementale à la consommation électrique. Facile à symboliser par des labels (les étiquettes-frigos), la consommation électrique est l’argument n°1 pour GfK, qui estime que la considération environnementale est la première préoccupation des consommateurs… Ou l’argument économique, puisqu’on a vu récemment que cette consommation électrique liait environnement et coût d’utilisation. Pas sûr que ce soit suffisant pour déterminer une politique environnementale crédible des constructeurs électroniques.
[source : Le Point]