Le Louvre invite la bande dessinée

   Le sous titre de cette exposition qui a commencé hier est « Qui aurait pu imaginer qu’un jour le Louvre exposerait des planches de bande dessinée ? ». Depuis 2005 le Louvre s’est associé aux éditions « Futuropolis  » pour créer une collection de bande dessinée ayant pour thème le musée. Cette initiative permet de donner une autre image du Louvre aux lecteurs de BD, et les inciter à venir, mais aussi de faire découvrir au public des collections classiques une autre forme d’expression artistique contemporaine. Déjà trois BD ont été publiées :

« Période glaciaire » de Nicolas de Crécy. Dans un futur lointain, notre continent a été enseveli sous la glace. Une expédition scientifique décide de s’aventurer à travers les déserts de neige, dans l’espoir de retrouver des traces de la civilisation préglaciaire dont il ne reste rien... Ils touchent au but lorsqu’ils découvrent, enseveli, un immense bâtiment rempli de « grandes images accrochées aux murs ». ... Vous devinez bien sûr de quoi il s’agit.

« Les Sous-sols du Révolu » de Marc-Antoine Mathieu. Toujours dans le futur ou dans un monde parallèle, nous suivons les pas du « Volumeur », chargé de quantifier l’inquantifiable, et de son assistant Léonard. Ils arpentent les coulisses du plus grand musée du monde pour en prendre les mesures. Mais comment mesurer ce musée  ?

« Aux heures impaires » d’Éric Liberge. Bastien. Un jeune sourd, a rendez-vous au Louvre pour faire un stage. Il est réprimandé par un gardien qui le voit manger un sandwich dans la grande galerie alors qu’il attend son entretien d’embauche. Se sentant agressé, Bastien fuit le gardien lorsqu’il est rattrapé par un mystérieux personnage, Fu Zhi Ha, qui se présente, en langage des signes, comme gardien de nuit et se propose de l’aider. Les deux personnages ne tardent pas à se lier d’amitié, mais il faudra plusieurs visites nocturnes au gardien avant qu’il ne révèle à son jeune hôte la vraie nature de son travail : une âme habite chaque œuvre d’art. Mais ces forces ont un besoin irrépressible de s’ébattre hors de leur cadre pour ne pas devenir moribondes Chaque musée du monde a donc son gardien de nuit qui organise cette soupape de liberté aux heures impaires de la nuit close.

L’exposition dévoile le travail des auteurs avec des planches originales et des croquis. En avant première nous avons même droit à des extraits des futures publications, « Le Ciel au-dessus du Louvre » de Bernard Yslaire et Jean-Claude Carrière, un récit qui se passe au Louvre pendant la révolution française et met en scène le peintre David et Robespierre. Egalement en préparation un manga d’Hirohiko Araki « Rohan au Louvre ». Un dessinateur japonais de mangas dotés de pouvoirs magiques mène une enquête sur une peinture énigmatique qui le conduira au Louvre.

L’exposition se déroule à l’entresol de l’aile Sully, salle de la maquette (la petite salle sur la gauche avant d’arriver au sphinx de Tanis) jusqu’au 13 avril 2009. Vous pouvez aussi télécharger une sélection de planches et couvertures de ces BD que le musée à mis en ligne sur son site.

Le Ciel au-dessus du Louvre

Rohan au Louvre

(photos prises par l’auteur)