Jeudi 29, je serai dans la rue. Probablement, avec quelques centaines de milliers d'autres personnes, espérons des millions.
Pourquoi j'y serai ?
Relevons quelque chose de notoire en premier ... Les salariés ne seront pas seuls. Toutes les organisations de retraités, des associations sociales, de chômeurs, du logement, de défense du service public se joignent à cette journée unitaire des syndicats. Lycéens et étudiants se préparent à en être massivement. Les principaux syndicats de médecins hospitaliers y appellent, comme les avocats et magistrats. Les partis de gauche annoncent leur soutien. Alors, pour certains, ce n'est pas une grande nouvelle. Les partis de gauche et les syndicats, c'est normal. Mais les autres ? Sporadiquement, cela le fait, mais là, tous ensemble, le même jour, sur les mêmes mots d'ordre !
Et au delà des simples fonctionnaires (Comme l'a quasiment sous entendu Eric Woerth sur France Inter !), il n'y a jamais eu autant d'appels à cesser le travail dans le privé !
Ces différents signes sont bien ceux d'un malaise qui va au delà de la "simple crise financière et ses effets" comme on voudrait nous le faire croire...
Nan, derrière, il y a le chômage qui redevient la première préoccupation des Français (Avait il vraiment reculé dans le palmarès des préoccupations ?), le pouvoir d'achat (Le bouclier fiscal n'est toujours pas passé !), les gesticulations du Président pour boucler les avis contraires (Non prise en compte des corps intermédiaires, droits d'opposition muselés ou presque, omniprésence médiatique et de terrain, ...) et l'ambiance policière qui s'est mise en place (Vigipirate, justice au pas, expulsions, ...).
La crise est devenue l'argument suprême pour refuser toute avancée sociale alors que la reconnaissance du travail à sa juste valeur devrait être le levier de la relance de l'activité. Bernard Thibault, l'Humanité du 27/01/09
Mais au delà de la confrontation avec le pouvoir en place, on sent aussi une volonté de rassembler ! Le peuple de gauche doit se rassembler et les différents angles du débat démocratique (Politique, social, intellectuel) doivent se retrouver pour proposer et redonner espoir.
Alors, jeudi, je serai dans le cortège syndical. Et vous ?