Dilettantisme

“Vous savez, il y a des gens qui labourent large et peu profond et d’autres, profond et peu large.” C’est par cette métaphore jardineuse que Michel DEVELAY, enseignant en Sciences de l’Education à Lyon II, avait accueilli mon embarras d’étudiant de maîtrise, devant la lourde tâche de devoir faire du tri dans mes aspirations diverses. J’avais plusieurs fers au feu et, déjà, les yeux plus grands que le ventre. Plutôt généraliste et polyvalent qu’expert. Je remercie cet universitaire de m’avoir aidé à accepter cette caractéristique, alors que  la hiérarchie du savoir académique réserve habituellement à l’expertise, reconnaissance et crédit.

Dans la blogosphère, si on excepte quelques fondu(e)s d’écriture et de travail, comme l’incontournable Maître Eolas, le format est court et le traitement de surface. Ca me va plutôt. Je viens y picorer. Un coup d’œil par ici, une oreille par là. De la même manière, j’y assure une fonction de passeur, de médiateur, en ut(ilité) mineure. Je n’abdique pas toute volonté de convaincre mais j’essaie de ne pas sombrer dans le  “prêchi-prêcha” militant ou prosélyte. Je voyage léger dans les eaux du ouèbe mais je connais quelques bassins de radoub et quelques boutiques d’accastillage dans lesquels on peut s’approvisionner et réparer, si la route est longue et les escales nécessaires.

A Ed et à Métalogos dont je visite parfois les blogs et qui m’ont fait l’honneur de quelques commentaires, je dois concéder qu’à défaut d’être opportuniste, je suis souvent conjoncturel,  symptome d’une “hypertopie”, d’un “prurit topique” ou d’un zappisme chronique.  A voir qui sait… Je deviendrai peut-être un jour monomaniaque