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PASSER
Enfance qui fus dans l’espace
Un vol poursuivi jusqu’au soir
J’appelle ton ombre à voix basse
Avec la peur de te revoir
Sœur en deuil de tes robes claires
Ta fuite est l’oiseau bleu des jours
Que de son chant fait la lumière
Des gestes rêvés par l’amour
C’est par ton charme qu’une fille
D’un corps ébauché par les cieux
A formé la larme des villes
Qui s’illuminent dans ses yeux
Et ce fut ton âme de rendre
Mon doute plus que moi vivant
Passerose aux ailes de cendre
Qui m’ouvrais ton cœur dans le vent
Joë Bousquet, La Connaissance du soir, Éditions Gallimard, 1947 ; Collection Poésie, 1981, page 65.
JOË BOUSQUET
Voir aussi :
- (sur Terres de femmes) Décembre 1938/Lettre de Joë Bousquet à Poisson d’or.
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