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Pansy left

Publié le 27 janvier 2009 par Hoplite

PS : le casse-tête du 29 janvier

Casse-tête diplomatico-syndical pour le PS. Aux yeux de Martine Aubry, la journée du 29 janvier doit marquer le grand retour du parti dans les manifestations. Mais, traditionnellement, les syndicats n'acceptent pas la présence de politiques dans le carré de tête des défilés, même si tous se réjouissent de recevoir le soutien du parti. D'où la question qu'on se pose au PS : faut-il défiler au milieu des anonymes ? Depuis quelques jours, les coups de téléphone se multiplient entre Solférino et les centrales syndicales pour négocier la place qu'occupera le parti. Lundi soir, on semblait se diriger vers la solution suivante : sur le parcours du cortège (Bastille-République), au niveau du Cirque d'hiver, les leaders PS salueraient les manifestants mais s'abstiendraient de défiler avec eux.

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OH OH OH !

Ce qui est admirable avec nos socialistes progressistes c’est qu’ils ne ratent jamais de nous donner une occasion supplémentaire de les mépriser.

Après tout, pourquoi s’interroger sur la crise économique actuelle et sur les réponses adoptées par les gouvernements européens, pourquoi s’interroger sur la globalisation ou sur la validité du dogme progressiste ou de celle du système productiviste et consumériste que se hâtent d’adopter les pays émergents? Pourquoi s’arrêter sur la contradiction fondamentale entre développement ou relance de la consommation et protection de l’environnement ? Comment comprendre ce terme de « développement durable », oxymore aussi réjouissant que ces sinistres « fonds éthiques » dont on ne parle plus guère bizarrement ???

C’est vrai, il y a tellement plus important à faire et à penser : « faut-il défiler au milieu des anonymes ? », là est la véritable question du jour, rue de Solferino….Comment « négocier la place qu’occupera le parti au milieu du cortège ? »…Faut-il saluer les manifestants sans défiler avec eux ?

C’est sans doute à ce genre de considérations extraordinaires que l’on peut mesurer la vacuité de la pensée politique de feu le socialisme Français.

Comment ne pas évoquer Orwell et son socialisme « tory », sa common decency des gens ordinaires, aux antipodes de ces considérations émétiques d’une intelligentsia progressiste embourgeoisée sectaire et méprisant tout enracinement du politique dans le peuple et les traditions ouvrières au profit d’une cuisine d’appareil irréelle et déconnectée de la vie de millions de gens ?

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La décence, c’est ça. Ce qui manque cruellement à cette nouvelle classe politique inculte et vulgaire. La common decency d'Orwell répond à l’indécence extraordinaire de l’intelligentsia progressiste. Au fond, l’axe du socialisme selon Orwell c’était ça : une solidarité avec les valeurs de la classe et de la culture populaire. Qu’illustrait Orwell avec ses biquettes, son engagement et son courage physique, son jardin et son comportement respectueux et digne. Que n’illustrent plus, et depuis belle lurette, les socialistes dont l’archétype reste le cuistre Julien Dray et sa bimbeloterie de parvenu…Orwell avait une expression très imagée pour désigner cette gauche qui n’en est plus et qui a trahi cette culture populaire : the pansy left , la gauche tapette…on ne saurait mieux dire.

La gauche non révolutionnaire –dite progressiste- qui s’est ralliée à l’internationalisme marchand appelé globalisation n’a plus rien à proposer aux peuples européens. Et son discours moralisant de chaisière, droit de l’hommiste et antiraciste ou diversitophile, ne masque plus guère le vide de sa pensée politique et sa dérive idéologique. C’est donc un constat de décès.

RIP.


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