Il était temps !
A son 7me jour à la Maison Blanche, le président américain souhaite que son pays soit désormais rompre avec la politique de George Bush en matière d'environnement. Des mesures visant à
favoriser l'émergence de voitures moins polluantes ont été annoncées.
"Les jours où Washington traînait les pieds son révolus. Mon administration ne niera pas les faits. Ces faits guideront notre action".
C'est notamment en autorisant les différents états américains à fixer des quotas d'émission de gaz à effet de serre que
la nouvelle administration va se démarquer de la précédente. Barack Obama va demander à l'EPA (agence de protection de l'environnement) de rééxaminer une demande de la Californie, qui souhaite,
depuis longtemps, fixer des plafonds d'émission de gaz polluants pour les véhicules (l'équipe de George Bush avait rejeté cette demande). En cas de refus, Barack Obama conserverait alors la
possibilité de délivrer une dérogation à la Californie. Profitant de la fibre sensible d'Obama sur les questions environnementales, le gouverneur californien Arnold Schwarzenegger (républicain,)
a justement demandé dans un courrier au nouveau président d' "ordonner à l'Agence de reconsidérer favorablement sa requête, et vite". Arnold Shwarzenegger (qui avait par ailleurs
soutenu l'adversaire républicain d'Obama, John McCain, pendant la campagne) s'est d'ailleurs félicité : "Permettre à la Californie et à d'autres états de réduire de façon
substantielle leurs émissions (...) constituerait une victoire historique dans la lutte pour un air plus propre et pour des millions d'américains qui veulent des véhicules plus efficaces en
matière de consommation et plus respectueux de l'environnement". L'exemple californien pourrait faire école dans au moins 13 états américains. La Californie souhaite imposer ses propres
règlementations, autrement plus sévères que les normes fédérales, en matière de pollution atmosphérique.
"Quelques jours seulement après sa prise de fonctions, le président Obama montre à l'Amérique et au monde qu'il mènera notre pays dans une voie plus audacieuse pour protéger l'environnement",
s'est réjoui Frances Beinecke, président du conseil de défense des ressources naturelles.
Barack Obama devra aussi transformer ces bonnes intentions dans les instances internationales ; des négociations sont en cours pour préparer l'après-Kyoto.
Le chef d'état américain devait également exiger du département des Transports qu'il définisse d'ici mars prochain les normes d'efficacité énergétiques qui doivent entre en vigueur en 2011 pour
les véhicules. Pendant sa campagne, le nouveau locataire de la Maison Blanche avait promis de lutter énergiquement contre le réchauffement, ou plutôt devrait-on dire contre la détérioration d'un
environnement déjà bien mal en point et pollué (l'air à Los Angeles n'est pas toujours respirable pour ne citer qu'un exemple). Peu après son élection, il avait réaffirmé sa volonté de faire
revenir les Etats Unis en première ligne sur les questions environnementales.
Le sujet est même désigné comme menace pour la sécurité nationale, en particulier à cause de la dépendance croissante vis-à-vis du pétrole étranger. "L'Amérique ne sera pas l'otage de ressources
déclinantes, de régimes hostiles et du réchauffement" a assuré Barack Obama. Le nouveau chef de l'état américain a promis de tout mettre en oeuvre pour gagner en indépendance énergétique, même si
cela prendra du temps.
En tant que pays leader, il est temps que les Etats Unis commencent à se préoccuper de toutes ces questions et à prendre enfin le taureau par les cornes, même si ça contrarie les intérêts de
certains lobbies. Il est temps que la première puissance mondiale montre enfin l'exemple en matière environnementale.