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Hospitalité jordanienne

Publié le 18 août 2007 par Jean-Michel Frappier
En chemin vers la capitale, Amman, on s'arrête à Kérak, un château des croisés où l'on se plaît à découvrir les longs passages souterrains peu éclairés et aussitôt on remonte dans un bus. À bord, ça sent tellement l'essence qu'Elaine s'endort immédiatement tandis que j'observe avec crainte les fumeurs qui vont certainement nous faire sauter d'une minute à l'autre. À force de se faire fixer du regard, mon voisin, Faisal, engage la conversation. Deux minutes de banalités puis la question qui tue..........
— Qu'est ce que tu penses d'Israël?
— euh...............
La veine qui gonfle dans son cou, l'écume au bord de sa bouche et la couleur que prend son visage m'invite fortement à éviter poliment le sujet. Il faut savoir que sur environ 6 millions d'habitants, la Jordanie compte 2 millions de réfugiés palestiniens et 500 000 Irakiens.
Une fois à destination, il prend la peine de nous reconduire à notre hôtel, insistant même pour payer le taxi. Pour le remercier, je l'invite à boire un thé et fumer le narghileh, mais pas question que je débourse un seul dinar, je suis dans son pays et c'est lui qui ouvre son portefeuille. On a eu une discussion intéressante, mais épuisante où j'essaie de lui expliquer que les choses sont différentes dans notre pays de ce qu'il voit sur MTV et internet. Il me parle tout bas de la perte de sa virginité et de l'importance que la femme que ses parents vont lui choisir, elle, ne l'aie pas perdue. Une chance qu'Elaine est restée à l'hôtel parce qu’ensuite, les questions sur les femmes peu farouches de l'occident sont arrivées en rafale et sans tabou!!! Quand il finit son monologue sur les juifs et s'apprête à en commencer un autre sur les gais, je décide de retourner à la chambre. Une immense différence culturelle nous sépare et il ne veut rien entendre de mon point de vue, dommage j'aurais voulu en apprendre plus.
En chemin, j'arrête pour acheter des fruits, mais comme je n'en prend pas beaucoup et que me les vendre semble trop compliqué, on me les offre, et c'est reparti pour une autre discussion autour d'une tasse de thé. C'est ça l'hospitalité jordanienne.

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