<——A la première écoute, je dois dire que je suis très surpris. Certes, les Écossais menés par Alex Kapranos, nous avaient habitué à un rock dansant, mais là, on entend plus trop les guitares.
Moi qui suis un amateur éclairé de toute musique rock que ce soit, je craignais d’ être déçu ! Et pourtant....
C’est bien le contraire que je ressens en écoutant les premiers morceaux ! Très dansant, mais très mélodique, des refrain implacables que je fredonne déjà, une sorte de machine bien huilée qui nous amène non pas sur les hautes terres d’Écosse désertiques, mais sur une piste de danse revival, ou le rock et la musique électronique se côtoient parfaitement. Finalement, c’est cela le grand changement de cet album, la musique électronique, omniprésente, qui n’est pas pour me déplaire, contre toute attente.
Ulysses, le premier titre de l’album, commence avec une ligne basse, très électro, le chanteur fredonne légèrement une entrée en piste, et les autres musiciens du groupe se lancent dans une danse effrénée à coup de batterie bien placée en syncope, de guitares percutantes, et d’un petit beat éléctro très agréable ! Tandis que Mister Kapranos se la joue lyrique, à la manière peut-être ’un Mika, tendance ? C’est parti, le ton est donné ! Du très bon Franz Ferdinand !
Je m’imagine déjà les concerts survoltés, avec des refrains scandés à pleine voix ! A coup de lalala...
Turn it on, le deuxième titre met de suite dans l’ambiance ! Une basse là encore bien présente, quelques effets électro par ci par là !
Et c est parti ! Les Franz Ferdinand maîtrisent un sujet, c’est la mélodie, le gimmick accrocheur !
Deux minutes trente, à peine, surprenant.. mais puissant !
No you girls never know, le troisième titre, qui commence par un « kiss me », c’est donc une chanson édulcorée que les Franz nous lâchent ici, sur la gent féminine ! Bonne recette ! Toujours les mêmes ingrédients et un solo endiablé de guitare en plein refrain, il fallait oser !
Send him away, le quatrième titre ! Alors là, j’adore ! Un titre électro rock reggae, si si ! Les premières notes nous amènent directement aux côtés de Bob Marley, avec cette ligne guitare jamaïcaine, suivie par cette basse très « could you be loved » pas de mal à s’imaginer au bord d’une plage ensoleillée en térasse d’un bar rasta !! joli coup les Franz !!
Le final est superbe ! La batterie s’en mêle et on finit limite sur un zouk !
Twilight Omens, quant a lui, reste fidèle à ce qui a fait le succès du groupe ! Du bon rock, de la mélodie accrocheuse, des refrains qu’on retient à la première écoute, du fun, et de la simplicité efficace ! Sans oublier cette signature électro !
Bite hard, démarre très calme, limite balade langoureuse, mais heureusement ne traîne pas, pour nous amener sur un refrain très « seventies », avec des claviers qui n’ont rien à envier à Ray Manzarek ! C’est é vident, les Doors les ont inspirés pour ce titre ! Même le son des guitares est très « seventies » avec des lignes solos empruntées à Robby Krieger, le tout sauce 2009 ! J’adore !
What she came for, calme le jeu, et rappelle que l’on écoute quand même du Franz Ferdinand !
Live alone, oh le tube !!! sûrement un prochain single ! Très électro par contre ! Les DJ pourront mettre ce titre sur les platines sans problème, le refrain est plus qu’accrocheur, très « Daft Punk »,
Petite pause à coup d’effets numériques venteux, post psychédéliques, et nous revoici sur la piste.. avec cette ligne mélodique qui vous aussi vous accrochera, pour sûr, j’adore !!
Can’t stop the feeling !! Des percus, une mélodie à la Boney M, si si ! Là, c’ est pleine période disco !
Et encore un refrain accrocheur ! Décidément.. ils sont très bons..
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela change des précédents albums, déjà excellents !
Lucid ! Dreams, tiens, voici, le nouveau single, pas de doute ! Une lente progression éléctro qui se solde sur un refain très dynamique, et punchy ! Une pause mélodique, et ça reprend ! Tubesque !
Dream again, j’ai trouvé ce titre très « space », j’aime beaucoup, pas du tout dansant, mais très psyché, calme, limite fantomatique, j’ai bien aimé ce titre expérimental, qui repose bien, au milieu de toutes ces bombes !
Katherine kiss me, petit arpège à la guitare classique, ça fait toujours beaucoup de bien à nos oreilles, on dirait du Johnny cash ! Alex Kapranos interprète très bien cette chanson, à la manière d’un chanteur country mélancolique, c’est ce que je dis, Johnny Cash ! Pas de doute possible !
Très belle mélodie en tout cas, avec piano, harmonica..
Une très belle révérence qui clôture cet opus.
Les Franz Ferdinand nous livrent là un excellent album, qui nous amène au bout de la nuit !
Cet album est résolument nocturne, l’ambiance qui s’en détache vous transportera autant dans les ruelles d’un vieux Glasgow, ou sur les pistes de danse du dernier club branché londonien ! A l’image de cette pochette ou l’on voit les Franz devant une scène de crime, en noir et blanc, très rétro. Beaucoup de sons synthétiques très bien choisis, un Alex Kapranos au sommet ! Et des refrains que vous n’avez pas fini de chanter ! Un superbe album qui vous accompagnera longtemps !
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