Magazine Politique
« LA CHANDELEUR »
Tout le monde pense aux crêpes... Comme à la Buche de Noël, ou à la galette des rois à l'Epiphanie... Nous sommes-nous pas entrain de devenir païens ?
C'est tout d'abord une fête de Notre-Seigneur, Lumière du monde, et de la Sainte Vierge, une fête oubliée car elle tombe souvent en semaine.
Et pourtant, Jésus, âgé de 40 jours, entre dans le Temple de Dieu, comme l'avait annoncé le prophète Malachie (3, 1b), et Dieu, en Jésus Fils de Dieu fait chair, habite réellement, concrètement,
visiblement, pour la première fois depuis la construction du Temple de Salomon, dans son Temple à Jérusalem.
Le Temple est en effet la demeure de Dieu parmi les hommes. Mais, le Fils de Dieu, quand il s'est fait homme, a pris une nature humaine comme la nôtre : en Lui se trouvent le corps, le sang,
l'âme... et la divinité.. L'Homme Jésus, étant Dieu, en son Corps habite la Divinité ; c'est pourquoi Jésus, parlant du Temple de Jérusalem disait : « détruisez ce Temple, et en trois jours je le
rebâtirai » (Jean 2, 19).
Saint Jean, le voyant de Patmos, qui a écrit l'Apocalypse, a compris les paroles de Jésus, qu'il est le seul à rapporter, et il précise : « Il parlait du Temple de son Corps » (Jean 2, 21) : le
Corps de Jésus connaîtra la mort et sera mis au Tombeau, mais il ressuscitera trois jours après, son Corps humain ayant été glorifié, et il donnera aux hommes qui vivent sous le joug du péché la
possibilité de les conduire à la Vie Eternelle qu'Il est le seul à pouvoir donner : Lui seul peut guider vers le Paradis, nous faire entrer dans la Lumière de la Sainte Trinité.
Il est en effet, comme il le déclare lui-même « LA LUMIERE DU MONDE », il est aussi » LE BON PASTEUR QUI CONDUIT SES BREBIS » ; il est encore LA VOIE, LA VERITE, la VIE », il est enfin « LA
RESURRECTION ».
La Lumière ? C'est ce que déclare le bon vieillard Siméon, qui reçoit l'enfant Jésus dans ses bras,
et dont voici le récit, rapporté par Saint Luc, qui le tenait de la Sainte Vierge. Il annonce aussi la Passion, mais aussi la souffrance de Marie, qui se trouvera au pied de la Croix, et
dont le cœur sera « transpercé » au moment où le centurion romain transpercera le côté de Jésus : Marie que Jésus, quelques minutes auparavant, nous avait donnée comme MERE, la Mère Médiatrice de
toutes les grâces, la Mère Co-Rédemptrice, notre MAMAN du CIEL, et qui nous engendre dans la douleur.
Luc, chapitre 2, 22-39 :
22. Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la Loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
23. selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur,
24. et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes.
25. Et voici qu'il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit Saint reposait sur lui.
26. Et il avait été divinement averti par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur.
27. Il vint donc au Temple, poussé par l'Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son égard,
29. « Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix ;
30. car mes yeux ont vu ton salut,
31. que tu as préparé à la face de tous les peuples,
32. lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël. »
33. Son père et sa mère étaient dans l'étonnement de ce qui se disait de lui.
34. Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère : « Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction
-
35. et toi-même, une épée te transpercera l'âme ! - afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs. »
36. Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge. Après avoir, depuis sa virginité, vécu sept ans avec son mari,
37. elle était restée veuve ; parvenue à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le Temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière.
38. Survenant à cette heure même, elle louait Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
39. Et quand ils eurent accompli tout ce qui était conforme à la Loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville.
Il est bon de se rappeler à ce sujet, que Jésus, Fils de Dieu fait Homme, Homme et Dieu, Dieu et Homme, est resté parmi nous, dans le Sacrement de l’Eucharistie : chacune de nos églises est la
Demeure de Dieu, là où Dieu habite réellement, concrètement, physiquement ! Et, qui plus est, si Jésus est présent, ET IL’EST, avec Lui, se trouvent Dieu le Saint-Esprit et Dieu le
Père.
C’est pourquoi nos églises sont des lieux sacrés où Dieu Trinité réside dans toute sa Majesté, sa Toute Puissance, avec son Amour infini et miséricordieux.
Mais s’il s’est fait l’un de nous, il n’en reste pas moins Dieu, ce que l’on oublie.
Et notamment pour Lui rendre visite, pour assister à la Sainte Messe qui le rend présent, à le recevoir à la Communion, en se confessant auparavant quand c’est nécessaire, mais aussi même si nous
avons des « péchés véniels », pour que sa venue en nous, qui nous fait devenir des Temples de Dieu, Temples de la Sainte Trinité, puisse produire des fruits, « cent pour un » comme le dit Jésus.
A condition de répondre à son appel, chaque Dimanche : « Heureux les invités au repas du Seigneur ».
Hélas, combien de Catholiques n’entendent plus cet appel.
Hélas, combien de catholiques, tout en entendant cet appel, ne se rendent plus compte que c’est Jésus-Dieu, et toute la Trinité qu’ils reçoivent.
Hélas, aussi, combien de prêtres « catholiques » n’y croient plus non plus. J’ose le dire avec force, sans les juger, en vous demandant de prier pour eux, pour leur salut éternel, care c’est bien
de cela qu’il s’agit. Le Ciel, ou l’Enfer.
Ce qui vaut aussi pour nous chacun de nous.
D’où la nécessité d’une conversion profonde : le Carême approche…
Mgr Jacques MASSON