En vérité, Springsteen, qui cette fois-ci renoue avec le E-street band, est en tournée permanente. Celle de « Magic » n’ayant été que le tour de chauffe du barnum mondial qui se prépare aujourd’hui qui lui-même succède à des shows en solo pour soutenir Barack Obama dans le cadre de la campagne présidentielle. Le Boss bosse et c’est tant mieux pour nous.
Si l’on en croit les quelques privilégiés déjà destinataires du énième opus du citoyen du New-jersey, le disque s’ouvrirait par un impressionnant « Outlaw Pete » véritable torrent musical qui culmine à coups de guitares et de cordes vers l’ultime, le tragique. On nous indique aussi que « The wrestler », bande originale du film de Darren Afonofsky, boucle l’affaire avec une de ces chansons acoustiques dont Springsteen a le grand secret pour tirer les dernières larmes de ses auditoires. Si l’on en croit Bertrand Bouard de Rock & Folk avec cette ballade, Springsteen nous livre une de ces trois ou quatre pépites que contient l’album, le reste se situant entre rage et ballades dans la grande lignée romantique et empathique du boss, c'est-à-dire très largement au dessus du panier du meilleur de la production actuelle. « Working on a dream » sera dès le milieu de la semaine mon disque fétiche. J’irais ce soir me le procurer avec tout de même une légère hantise car je n’aimerais pas que la musique de ce disque puisse ressembler à l’image pieuse d’une pochette qui semble tout droit sortie des seventies car concernant Springsteen, je suis…