Pour aborder l’étude de Vendredi ou la vie sauvage, j’ai proposé un exposé sur Alexander Selkirk, ce qui m’a permis ensuite d’expliquer à ces « petits élèves » comment une histoire devient un mythe sitôt qu’un certain nombre de penseurs s’en emparent. Ils ont assez bien mesuré la distance entre Defoe et Tournier et ont senti à quel point ce dernier auteur était plus proche d’eux et de leurs préoccupations humanitaires (pour certains d’entre eux, du moins, les plus matures).
On a parlé de la réalité du commerce triangulaire et de l’odieux système économique mis en place sur le dos des « races inférieures » et sur le dos des esclaves noirs. Et tout naturellement (c’était au lendemain de la cérémonie d’investiture d’Obama) on a évoqué la force du symbole que représente maintenant le président des Etats-Unis.
On a même rappelé, avec les plus érudits d’entre eux, les figures de Martin Luther King et la période de l’apartheid. Et on est allé jusqu’à effleurer, dans une séance nerveuse, la pensée de Claude Lévi Strauss.
Lancé sur le thème, je n’ai pas manqué de finir l’heure sur le sort des « Peaux rouges » et la Controverse de Valladolid dont certaines filles ont recopié le titre sur leur cahier de texte afin d’aller faire une recherche sur internet.
Des heures comme celles là donnent un sens au métier de professeur qui n’est pas seulement un extincteur de chahut armé d’une carabine à répétitions !
Le Ponton (8) : faire tomber l'armure...
envoyé par Sheumas1Au jeune Salvatore de profiter du "magnétisme" de ponton pour "parler d'amour"!