Baylet s'est rendu compte, ce jour, «qu'il y avait toujours eu des différences sensibles entre les chrétiens démocrates et les républicains laïques». Impayable Baylet. Il s'est même souvenu qu'il existait un Parti socialiste vers lequel il a décidé de se tourner pour grapiller quelques sièges. Il va proposer une rencontre à Martine Aubry qui, telle que je la connais, doit attendre Baylet comme on attend le Messie. Je plaisante évidemment.
J'ai eu, au cours de ma carrière, l'occasion de rencontrer M. Baylet, patron de presse et PDG de La Dépêche du Midi. C'était en 1994. Je défendais les intérêts des salariés de «La Dépêche» en règlement judiciaire devant le tribunal de commerce d'Evreux et mes faveurs allaient (naïvement) à la création d'une Coopérative ouvrière qui aurait permis aux salariés d'assumer eux-mêmes leur destin. M. Baylet fit une proposition de rachat jugée ridiculement basse financièrement comparée à celle de Philippe Hersant que je ne défendais pas, oh cela non ! Mais quand on a des petits moyens, on ne peut servir de grandes causes. Et Baylet repartit à Toulouse comme il était venu. Les mains vides.