Le temps est venu d’appeler l’Etat terroriste d’Israël par son nom [Silvia Cattori] "La sauvage agression israélienne qui a duré 22 jours, ôtant la vie à plus de 1500 Palestiniens, dont plus de 85 % étaient des civils, s’inscrit dans la longue chaîne d’assassinats et d’opérations d’épuration ethnique que les Palestiniens subissent au quotidien, de la part de la soldatesque israélienne, depuis 1948." - Carnage à Gaza : l’heure des comptes [Europe Solidaire Sans Frontières, WARSCHAWSKI Michel, dans Rouge] "Depuis le lundi 19 janvier au matin, les soldats israéliens ont commencé à se retirer de la ville de Gaza. Ils laissent derrière eux un charnier et des champs de ruines. Et des tonnes de haine, à la mesure des tonnes de bombes déversées sur un espace plus petit qu’un arrondissement de Paris, où sont entassés près de 100 000 femmes, hommes, enfants et vieillards. La mission « civilisatrice » de l’État hébreu s’achève ainsi, jusqu’à la prochaine fois. Après le décompte des morts (plus de 1 300 à l’heure actuelle, mais on en découvre encore sous les décombres), va maintenant commencer le moment des comptes politiques." (...)
- A Gaza, des habitants racontent l’acharnement de l’armée israélienne sur des civils [Le Monde] Témoignages poignants qui ridiculisent définitivement l'argument selon lequel Israël visait uniquement les militants du Hamas... A lire aussi Gaza : le massacre de Zeitoun [Info-Palestine] : "Dans les annales des crimes de guerre, le nom de « Zeitoun » prendra place aux côtés de noms comme « My Lai », « Fallouja », « Sabra et Chatila », « Guernica », « Nankin », « Lidice » et « Wounded Knee ». Dans L'Humanité, on trouvera ici de nombreux témoignages qui accusent l’armée israélienne de crimes de guerre
- Retour de Gaza pour le professeur Oberlin [vidéo] [Bakchich] Bilan : "Chirurgien, le professeur Christophe Oberlin a offert ses services dans deux hôpitaux de Gaza du 11 au 18 janvier. Rare français présent sur place pendant la guerre, il dresse un premier bilan humanitaire et politique de la situation palestinienne. Présent trois fois par an à Gaza depuis des années, Christophe Oberlin est un militant de la cause palestinienne. D’habitude, il rentre dans Gaza via Israël mais cette fois-ci, il choisit de passer par la frontière égyptienne. Et c’est avec l’« aide acharnée de la cellule française de crise des affaires étrangères » qu’il rentre dans Rafah (bande de Gaza), de nuit donc avec tous les dangers que cela comporte, raconte-t-il amer. D’autres médecins ont, selon Oberlin, bravé d’autres dangers, « c’est devant l’entêtement des autorités égyptiennes, que le premier flux de chirurgiens égyptiens, bloqués pendant quatre jours, a du passer par des tunnels pour accéder à la bande de Gaza. » Arrivé dans un premier temps à l’hôpital de Rafah, situé à 200 mètre de la frontière égyptienne, il débarque ensuite à l’hôpital Nasser à Khan Younès. Il travaille avec des chirurgiens égyptiens, syriens et même irakiens [1]. « Des chirurgiens très compétents. » En revanche il s’étonne encore de l’arrivée de gynécologues et pharmacologues [2] occidentaux arrivés le jour de son départ et qui n’ont pas trop avoir avec les besoins de la population en temps de guerre. Hormis ces bizarreries, la logistique a tout de même assez bien marché semble-t-il. « Les blessés, hors de danger, étaient assez vite rapatriés en Égypte de sorte qu’on n’a pas trop manqué de lits. »" (...)
- En Israël, se détacher de la réalité est devenu la norme [Questions critiques, par Patrick Cockburn, The Independent] (...) "Mais, retournant à Jérusalem 10 ans après y avoir été nommé comme correspondant pour The Independent, entre 1995 et 1999, je découvre qu’Israël a changé de façon significative... pour le pire. Il y a bien moins de contestation qu’auparavant et une telle contestation est souvent traitée comme de la déloyauté. La société israélienne a toujours été introvertie, mais, ces temps-ci, elle me rappelle plus que jamais les Unionistes en Irlande du Nord à la fin des années 60 ou les Chrétiens libanais dans les années 70. Comme Israël, ces deux communautés ont développé une attitude hautement défensive, qui les a conduits à toujours se considérer comme des victimes, même lorsqu’ils tuaient des gens. Aucun regret et aucune reconnaissance de ce qu’ils ont infligé aux autres et, par conséquent, toutes représailles par l’autre camp apparaissaient comme une agression gratuite inspirée par la haine irrationnelle" (...)
- G-U-E-R-R-E [Haaretz, par Gideon Lévy] (...) "« Sauvez mon âme », m’a écrit cette semaine l’ancien député David Zucker dans un sms, « Ecoutez comment Avri Gilad et Jacky Lévy sont occupés à chercher un mot pour désigner subrepticement le fait de faire intrusion dans les maisons en en faisant sauter les murs. Il serait bon de traduire ce programme en allemand et souhaitable d’y mettre un lourd accent bavarois ». En attendant que ce mot de contrebande, soit trouvé, nous en avons déjà imaginé pas mal d’autres : nous avons « libéré » les territoires, « dégagé » les maisons, « contrarié » les terroristes et « maintenu l’ordre » ; nous avons établi une occupation avec une « administration civile », veillé à ne pas causer de « catastrophe humanitaire », emprisonné en « détention administrative », tué par la « procédure du voisin », assassiné par la « procédure d’ouverture du feu », tué de « hauts responsables du Hamas » ; un enfant de six ans tué est un « jeune garçon », un adolescent de 12 ans est un « jeune homme » et tous deux sont tenus pour des « terroristes ». Nous avons mis sur pied une « unité des [points de] passage » c’est-à-dire du système des checkpoints, nous avons tué des « [gens] armés », des « [gens] recherchés » et des « [gens] requis pour interrogatoire » qui tous étaient des « bombes à retardement »" (...)
- Les documents, l’attaque israélienne sur Gaza et le Hamas [A l'encontre, Norman Finkelstein] "elon le quotidien israélien Haaretz, le ministre de la Défense, Ehoud Barak avait planifié cette offensive avant même le début de la trêve. En fait, selon l’édition de Haaretz du janvier 2009, la planification de l’invasion a débuté en mars. Et la raison en est, je pense, double. Premièrement: il s’agit pour Israël d’augmenter, ce que son gouvernement appelle, sa force de dissuasion, qui pour le dire plus platement, consiste en la capacité d’Israël à soumettre la région par la terreur. Après leur défaite de juin 2006 au Liban, il leur semblait important de transmettre le message que la force de frappe d’Israël était encore capable de terroriser ceux qui oseraient le défier" (...).
Israël accusé de crimes de guerre pour une attaque contre un village de Gaza qui a duré 12 heures [Info-Palestine] Israël est accusé d’avoir perpétré, la semaine dernière, une série de crimes de guerre durant une attaque soutenue qui a duré 12 heures contre un village dans le sud de Gaza et qui a fait 14 morts. Les témoignages des habitants du village de Khuza’a , collectés par The Observer, accusent les soldats israéliens, en pénétrant dans le village, d’avoir : - tenté de raser au bulldozer des maisons avec des habitants qui se trouvaient à l’intérieur ; - ouvert le feu sur une ambulance qui essayait d’atteindre les blessés ; - utilisé sans discernement la force dans une zone peuplée de civils et tiré des obus au phosphore blanc. Si ces accusations sont confirmées, tous ces incidents constitueraient des violations des conventions de Genève" (...) - Derrière la crise de Gaza [Alternatives International] Entretien avec Gilbert ACHCAR : "Au-delà de cet objectif immédiat, la seule stratégie raisonnable à long terme doit inclure un bouleversement de la société israélienne elle-même. Elle ne saurait être élaborée comme stratégie totalement extérieure à la société israélienne comme l'ont été les stratégies de l'OLP, hier, et du Hamas aujourd'hui. Il n'est pas possible de vaincre Israël militairement depuis l'extérieur. Ce n'est pas possible sur le plan de l'armement conventionnel, car Israël est beaucoup plus puissant sur ce plan que l'ensemble des Etats arabes environnants - sans compter le fait que ceux-ci ne sont pas du tout disposés à affronter Israël, et je ne parle pas seulement de l'Egypte et de la Jordanie, mais également de la Syrie. Une « guerre populaire » pour la libération de l'ensemble de la Palestine historique n'a pas de sens, parce que les Israéliens constituent une large majorité dans les territoires d'avant 1967. Ce n'est pas comme s'il s'agissait d'une armée d'occupation, comme celle des Etats-Unis au Vietnam, ou en Afghanistan ou en Irak, ou comme celle d'Israël au Liban. Par ailleurs, tout le monde sait qu'Israël est une puissance nucléaire depuis la fin des années 1960. Tout projet qui repose sur une destruction de l'Etat israélien depuis l'extérieur est donc irrationnel, dans tous les sens du terme." (...)
- Les dessous du dernier bain de sang à Gaza : contrer une offensive de paix palestinienne [Info-Palestine, Norman Finkelstein] C’est dès mars 2007 qu’Israël avait décidé de son attaque contre le Hamas, et il avait négocié la trêve de juin uniquement parce que l’armée avait besoin de temps pour se préparer, écrit Norman Finkelstein.
Noam Chomsky On Gaza (Angl.) [Information Clearing House - ICH] "To get back to the question of motivation, they have sufficient military control over the West Bank to terrorize the population into passivity. Now that control is enhanced by the collaborationist forces that the U.S., Jordan, and Egypt have trained in order to subdue the population. In fact if you take a look at the press the last couple of weeks, if there's a demonstration in the West Bank in support of Gaza, the Fatah security forces crush it. That's what they're there for. Fatah by now is more or less functioning as Israel's police force in the West Bank. But the West Bank is only part of the occupied Palestinian territories. The other part is Gaza, and no one doubts that they form a unit. And there still is resistance in Gaza, those rockets. So yes, they want to stamp that out too, then there will be no resistance at all and they can continue to do what they want to do without interference, meanwhile delaying diplomacy as much as possible and "building the facts" the way they want to. Again this goes back to the origins of Zionism. It varies of course depending on circumstances, but the fundamental policy is the same and perfectly understandable. If you want to take over a country where the population doesn't want you, I mean, how else can you do it? How was this country conquered?" (...) - La prison de Gaza [ContreInfo, par Ilan Pappe] "« Même après les Accords d’Oslo de 1993, Gaza est restée isolée d’Israël, et a été simplement utilisée comme une réservoir de travailleurs à bon marché ; pendant les années 1990, la « paix » a signifié pour Gaza sa transformation progressive en un ghetto. » L’universitaire Ilan Pappe replace les évènements actuels dans leur contexte historique, et rappelle que depuis la première Intifada, la bande de Gaza a peu à peu été transformée en prison isolée du monde, régulièrement visée par des raids de l’armée israélienne qui ont fait trois mille victimes dont plus de 600 enfants depuis l’année 2000." (...)
- Rupture de la trêve à Gaza : une chronologie [Patrick Gillard, Le Monde Diplomatique] "L'attaque de la bande de Gaza par l'armée israélienne divise l'opinion publique. L'éventail des avis est assez large. Il s'ouvre sur les prises de position pro-israéliennes, s'étend jusqu'aux points de vue pro-palestiniens, en passant par tous les jugements intermédiaires, plus neutres, plus nuancés, voire plus édulcorés, qui ne prennent parti pour aucun des deux camps. Malgré leur diversité apparente, un trait d'union réunit la majorité de ces attitudes - quelles qu'elles soient. Loin de se fonder sur des réalités objectives, nombre de positions reposent bien plutôt sur des perceptions non exemptes de préjugés idéologiques. L'accusation, par exemple, selon laquelle le Hamas aurait, le premier, rompu la trêve avec Israël et porterait par conséquent l'entière responsabilité de l'opération militaire en cours, fait partie de ces réalités subjectives dominantes. Est-elle objectivable à la lecture des articles qu'un quotidien comme Le Monde a consacré à cette trêve ?"
Gaza : Une diplomatie internationale complice du carnage [Silvia Cattori] "De Gaza, le journaliste palestinien Rami Almeghari (*) exprime ici, après trois semaines de cruautés israéliennes, l'écœurement qu'il ressent, à l'égard de l'attitude des chefs d'Etats et de leurs diplomates vis-à-vis du drame vécu par la population civile assiégée" (...) - Gaza – Médias en guerre (3) : « Bavures » audiovisuelles [Acrimed] "Au moment où cet article paraît, la plupart des médias ont, depuis plusieurs jours, amorcé de légères inflexions dans le traitement de l’invasion israélienne de Gaza : critiques acerbes du blocus imposé aux journalistes interdits de séjour à Gaza par l’armée israélienne, constats moins édulcorés des crimes perpétrés par cette même armée, etc. Et l’annonce, le 18 janvier, d’une trêve d’une semaine par le Hamas et d’un cessez-le-feu israélien contribuera à effacer les traces du traitement médiatique pendant les semaines qui ont précédé. Raison supplémentaire de lutter contre l’amnésie par le rappel de quelques prouesses : la désinvolture des présentateurs et des interviewers, l’adoption, notamment par le vocabulaire employé, du point de vue israélien sur les raisons et les objectifs des bombardements et de l’invasion (ainsi que sur les résultats escomptés et les risques encourus). Echantillon…" (...)
- Le véritable but du carnage à Gaza [Mouvements - Ilan Pappe] "Ilan Pappe propose de déconstruire la "certitude israélienne d’être juste", qui permet de masquer les liens entre l’idéologie sioniste et les politiques d’apartheid passées et présentes engagées par l’État israélien. 18 janvier 2009." (...)
Voici -- en vrac cette fois-ci -- la dernière livraison des articles qui m'ont paru intéressants de lire pour comprendre le massacre perpétué à Gaza par l'armée israélienne au cours du mois de décembre 2008 et du mois de janvier 2009. Bon courage à tous.