Les sénateurs et députés devraient s'accorder mercredi pour augmenter la redevance audiovisuelle à 120 euros. Nicolas Sarkozy, qui se disait pourtant hostile à cette hausse, va finalement accepter un compromis pour ne pas risquer une fronde au Sénat. Il ne s'oppose pas, non plus, à l'extension de la redevance aux ordinateurs.
Le Sénat, qui réclame l'augmentation de la redevance télé pour garantir les revenus de l'audiovisuel public, est en passe de gagner une bataille symbolique contre l'exécutif. Tout en assurant que Nicolas Sarkozy restait hostile à une augmentation de la redevance, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a concédé dimanche dans une interview au Parisien que "ceci dit, s'il y a une augmentation d'un ou deux euros, ça ne sera pas la fin du monde". De quoi satisfaire Christine Albanel, qui avait dû manger son chapeau il y a plus d'un an lorsqu'elle avait proposée elle-même d'augmenter légèrement la redevance.
Les députés et les sénateurs doivent se retrouver mercredi en commission mixte paritaire (CMP) pour tenter de se mettre d'accord sur un texte commun de réforme de l'audiovisuel public. Alors que la majorité à l'Assemblée s'est montrée opposée à l'augmentation de la redevance, le Sénat a fait acte de rebellion, vexé par le fait d'étudier le texte après que sa mesure la plus médiatique (la suppression de la publicité) a été décidée sous la pression de l'Elysée.
A une large majorité remontée par l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, les sénateurs ont voté une revalorisation de 116 à 120 euros de la redevance, au 1er janvier 2010. Mais les députés conduits par