Ils sont vus à travers la lorgnette d’un chef de comptoir, Léon Peyrissac, au début du 20e siècle, qui décrit des peuls à l'apparence débiles, des sérères ivrognes, des maures habillés de pagnes...
Jeune sénégalaise (carte postale ancienne)..
Extraits du livre « Aux ruines des grandes cités soudanaises » par Léon Peyrissac
Extraits rapportés par un rat des bibliothèques)
"LES SERERES Ce sont des fétichistes dominés par un esprit superstitieux extraordinaire, le sérère a un penchant pour l’ivrognerie.
LES MAURES Originaires du Maroc, l’ancienne Mauritanie tingitane des Romains qu’habitaient les Berbères dont ils descendent, les Maures sont venus croit-on au Soudan, puis au Sénégal vers le 8 ou le 9e siècle. Maigres au regard vif et dur, très épris de leur indépendance et de leur existence nomade, ils ont aujourd’hui perdu toutes les qualités qui avaient permis s à leurs ancêtres ce haut degré de civilisation dont subsiste de si beaux vestiges dans 7 séries d’Alhambra et d’Alcazar, de mosquées et de minarets d’une richesse incomparable qui se dressent de Lisbonne à Grenade.
Depuis qu’ils ont été repoussés dans la Mauritanie, ils n’ont plus été capables de reprendre leur ancienne place si brillante. …dépenaillés, ils n’ont guère aujourd’hui pour abri que de malheureuses tantes faites de toile de chameaux grossièrement tissés. Leurs vêtements se réduisent à un pagne court bleu dit guinée appelé Kassouba et pantalon nommé seroual…. Ils vivent en tribus ayant en partage le goût invétéré du pillage et habitués à se livrer à de fréquentes exactions contre les peuplades installés dans leur voisinage.
LES TOUCOULEURS Nés de Mandé, croisés avec le maure, le temps divisa cette race en deux rameaux : dont l’un donna naissance à la branche Toroodo, fanatique et orgueilleuse, et l’autre à la branche foutankaise de meurs plus sociables. La race peule d’une couleur cuivrée, d’apparence débile, mais en réalité d’un tempérament d’acier et remarquable par la douceur de son langage, venue d’Egypte, elle s’installa autour du lac Debbo. Quelque famille de cette race, les suddube et les ururbe subsistent encore. La femme peule a un ascendant considérable sur son mari et leurs enfants et ne trouve en général aucun attrait aux réjouissances bruyantes et aux plaisirs de la danse.
LE LEBOU De taille moyenne, le nez aplati, les lèvres grosses, rebelle à toute innovation et essentiellement fétichiste, le lébou a conservé pour la nature et l’antique animisme un culte profond. Quelques ethnologues lui attribuent une origine éthiopienne en raison de sa coutume si caractéristique d’embaumer ses morts avant de les mettre en terre.
LE WOLOF Très noir, robuste souples aux membres bien proportionnés mais de nature indolente, le wolof semble créer pour l’existence « farniente ». Musulman fort tiède, il suit la religion plutôt par genre que par conviction. Très coquette à plaisir, et très soignée dans sa mise, la femme wolof passe son temps à se traîner nonchalamment dans les rues.
SONINKE et SARAKOLLE Ils descendaient des Ouakores fondateurs au début de l’ère chrétienne de l’empire du Ghanata avec pour capitale Djenné. Les Ouakores seraient venus du Golf persique ou de l’inde et furent chassés par les Songhaï. Les familles soninké reçurent le nom de Markas (marchands) ont un ordre hiérarchiques primitif : les bakélés, nobles de classe élevée, les diawaara, noblesse vassale, les kaniera, dernier degré de la noblesse. "
Signé : Doombrou de bibliothèques.
*** Les peuls sont un surprenant mélange, ils sont semblables à des fourmis destructrices s’installant sans permission, décampant sans dire adieu, sans cesse en train d’arriver ou de partir au gré des point d’eau ou des pâturages. (Sadio Diarra cité par Hampaté Ba)