Abd al Malik, né Régis Fayette-Mikano à Paris dans le 14e le 14 mars 1975 est un rappeur, slammeur et compositeur français d'origine congolaise. Rappeur de la déconstruction, à l'image des philosophes qui nourrissent sa réflexion, il a apporté au monde du hip-hop une esthétique nouvelle transcendant les genres musicaux avec son deuxième album solo "Gibraltar", sorti en 2006. Membre du groupe strasbourgeois NAP, le poète soufiste trentenaire a reçu de nombreux prix et son succès ne devrait pas fléchir avant un certain temps.
Biographie
Abd al Malik est né à Paris d'un père haut fonctionnaire congolais. Entre 1977 et 1981, il vit avec sa famille à Brazzaville. À son retour en France, il vit à Strasbourg dans le quartier du Neuhof dans une cité HLM. Après le divorce de ses parents, c'est sa mère seule qui l'élève avec ses six frères et sœurs. Il connaît la délinquance (pick-pocket et deal). En même temps, il suit des études au collège Saint-Anne à Strasbourg, puis au lycée Notre-Dame des Mineurs et enfin à l'Université Marc Bloch dans un double cursus philosophie et lettres classiques, et fonde avec son grand frere Bilal et son cousin Aissa le groupe de rap N.A.P., dont il est le leader.
Il est l'auteur d'un livre paru en 2004, Qu'Allah bénisse la France (éd. Albin Michel), dans lequel
l'homme explique son cheminement, il y défend un islam réfléchi, fait de tolérance et de désir d'intégration. Son premier ouvrage est salué et obtient le prix Laurence Trân en
Belgique.
Abd al Malik choisit son nom de scène en référence à son propre nom de naissance. En effet, son prénom "Régis" vient de "roi" en latin, or en arabe "roi" se dit "Malik". Il est aujourd'hui marié avec la chanteuse Wallen et père d'un garçon, Muhammed Hamza.
Il a connu tout ce qu'un fils d'immigrés, noir, pauvre, élevé par une mère seule avec six frères et soeurs, peut connaître de la délinquance des cités : vols et trafics en tous genres, argent facile, frime et rapports de force. Converti à l'islam - ou plutôt à cet islam obscurantiste qui sévit dans certaines banlieues -, il a parcouru les routes de France pour prêcher dans des mosquées de fortune. Il ne compte plus ceux de ses compagnons qui ont été victimes de la violence, qui sont morts d'overdose ou ont cédé à un islamisme agressif, en marge de la société... Abd al Malik avait tout pour entrer dans l'univers de 'la haine', pour franchir le pas qui va de la rébellion adolescente à la violence concrète. Leader du groupe de rap NAP (New African Poets), il aurait pu nourrir ses textes d'imprécations anti-occidentales et de ressentiment. Pourtant, la bénédiction qu'il appelle aujourd'hui sur son pays d'accueil embrasse dans une même sincérité juifs, chrétiens ou laïcs, sans oublier toutes les femmes. Car Abd al Malik a trouvé sa voie dans le soufisme, islam lumineux centré sur l'amour universel qui l'a réconcilié avec l'esprit de la citoyenneté, et l'a fait entrer dans le Face à face des coeurs.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 11 mars à 15:38
Juste une correction Abd Al Malik n'est pas son nom de scène comme vous le dites, mais le prénom qu'il a choisi lorsqu'il s'est converti à l'islam il y a de très nombreuse année avant sa gloire médiatique.