Le stress est définit comme une "perte de contrôle de soi, de ses capacités ou de son action sur l’environnement".
Le stress est une réponse normale de l’organisme, au niveau nerveux et physiologique, initialisée par une situation extérieure ou intérieure que la personne doit vivre et qu’elle a du mal à contrôler.
Deux types de stress :
Le stress positif : qui nous pousse à bien travailler avant un examen par exemple. C’est le stress qui mène à l’action.
Le stress négatif : qui inhibe notre action ou entraîne des réactions de l’organisme et un comportement qui sont en désaccord avec la situation.
Le stress, en soi, n’est donc pas une maladie. C’est la mauvaise adaptation de l’organisme et de l’individu à la situation stressante qui peut devenir problématique, et constituer un déséquilibre au niveau de l’organisme et du comportement.
Les symptômes :
La symptomatologie est très diversifiée en fonction de l’individu, de la situation, et des facteurs extérieurs.
Les symptômes vont de la légère tension au niveau des cervicales par exemple, à des contractures musculaires douloureuses voire invalidantes.
La situation stressante entraîne une sécrétion accrue de cortisol par les glandes surrénales, dont le rôle et de permettre à l’organisme de s’adapter ; on observe alors une augmentation de la fréquence cardiaque, une difficulté à respirer avec une sensation de poids sur la poitrine, ou au contraire une accélération du rythme respiratoire, des sueurs, une sensation de fourmillement au niveau des membres, des vertiges, un flou visuel passager. Dans les cas extrêmes, cette non adaptation avec la situation vécue peut entraîner une perte de connaissance.
Plusieurs facteurs entrent en jeu dans la réponse de notre organisme face au stress :
- Notre état physique et psychologique : un cardiaque ou un dépressif ne gèrent pas le stress comme une personne en bonne santé physique et psychique.
- Notre apprentissage (ou baguage) : c’est l’aptitude de l’organisme à gérer une situation de stress, suite à une ou plusieurs confrontations (réelles ou virtuelles) à celle même situation ou à des situations similaires.
- La situation stressante : une situation stressante volontaire (le stress d’un acteur avant de monter sur scène, qui est positif) est plus facilement contrôlable qu’une situation qui échappe à la volonté de la personne (échec, licenciement). Dans ce dernier cas la situation est d’autant mal vécue que ses répercussions sont profondes.
- Facteurs extérieurs : comme les catastrophes naturelles, les accidents, qui échappent totalement à la volonté. Ces facteurs peuvent constituer une situation stressante ajoutée quand ils se greffent sur une situation préexistante.
Le stress devient problématique quand les paramètres de l’expérience sont majoritairement sous la responsabilité de facteurs qui échappent au contrôle de l’individu.
Les conséquences du stress :
Immédiates : une sensation d’inconfort, un état de mal être.
A long terme : normalement, en cas d’une première confrontation à une situation stressante, la personne réagit en mettant tout en œuvre pour faire face à cette situation et « remonter la pente ».
Par contre, quand le stress devient omniprésent, l’individu perd rapidement ses moyens d’adaptation. Ceci peut altérer la conscience de la personne et sa confiance dans ses capacités à gérer des situations, pouvant aller jusqu’à une perte de l’estime de soi. Le stress, dans ce cas là, entraîne une distorsion du temps et de l’espace (identité environnementale). La personne perd la logique de l’analyse de la situation : les comportements à adopter pour gérer la situation sont entremêlés, et le temps paraît compressé et insuffisant pour tout mettre en place.
Dans certains cas la personne décide de ne plus s’engager dans la réalité en question, considérée comme stressante : ne plus passer d’examen, éviter d’aller dans certains lieux, éviter de s’investir sentimentalement, etc. C’est ce qu’on appelle processus d’évitement. La personne va donc adopter des comportements « irrationnels » dans le but d’éviter d’être confrontée à une situation qui va lui paraître (même à tort) source de stress.
Apprendre à gérer un stress :
Résister à une situation stressante n'est pas une solution. Nos facultés d'adaptation finissent tôt ou tard par être débordées. La solution n'est ni de s'enfuir ni de jouer l'autruche, mais de nager avec le courant, d'être le roseau en attendant que l'orage passe. S’il n’est toujours pas possible de gérer une situation vécue comme stressante, contrôler ses réactions à cette situation n’est pas impossible et constitue une manière de maîtriser les influences de la situation. C’est un apprentissage basé sur les thérapies comportementales et cognitives, qui permettent de restructurer nos attitudes physiques et mentales face aux situations.
La relaxation :
Une grande partie des tensions engendrées par le stress peut être résolue par la relaxation.
- En cas de stress, comme on l’a vu, notre respiration se bloque ou s’accélère. Ceci provoque une baisse de l’oxygénation du cerveau, par diminution de la ventilation pulmonaire ou par ventilation accélérée mais superficielle, entraînant une diminution de nos capacités cérébrales à analyse la situation et à s’y adapter.
Apprendre à gérer sa respiration est un élément clé de la gestion du stress.
- La méditation permet de prendre conscience de son corps et de ses capacités, et de mieux les contrôler. Elle permet aussi de prendre un certain recul avec les évènements qui nous entourent et/ou que notre corps subit, permettant ainsi de mieux analyser les situations et y adapter les réponses.
- L’imagerie mentale : cette technique est utilisée par exemple dans le traitement des phobies. Imaginer une situation considérée comme stressante permet de s’y adapter et de prendre le temps de l’analyser et de comprendre l’écart entre la réelle dimension de la situation et son vécu par l’individu (vécu stressant).
L’exercice physique :
Bien dans son corps, bien dans son esprit.
Permet de libérer certaines tensions. Une part du vécu stressant est due à des attributs personnels greffés (inconsciemment) sur les évènements vécus, engendrés et engendrant des tensions. Se dépenser permet de libérer le corps de ces tensions, d’oxygéner le cerveau, de débarrasser le corps de toxines et d’améliorer les compétences physiques de l’organisme.
Le régime alimentaire :
Une alimentation déséquilibrée entraîne des désordres métaboliques responsables d’accumulation de radicaux libres et de déficits. Ceci a des conséquences doubles : d’une part les toxines empêchent le fonctionnement normal optimal de notre corps (et notamment du cerveau), d’autre part le déficit en nutriments entraîne une baisse des performances de notre organisme à faire face au stress cellulaire engendré par le stress extérieur.
Manger bien et équilibré, éliminer ou réduire les sources de pollution s’avère indispensable.
Le comportement (changer de comportement : thérapies comportementales) :
La manière dont un individu réagit face à une situation stressante (se mettre en colère, fumer une cigarette, etc.) peut le soulager momentanément mais risque à long terme d’aggraver le problème et de rendre le comportement dangereux (pour la personne et pour les autres).
Un collègue fait quelque chose qui vous paraît énorme et fait bouillir votre sang ? Au lieu d’exploser dans une colère rouge ou de vous replier dans votre coin à vous faire un sang d’encre, inspirer profondément, « comptez jusqu’à 10 », et faites lui, d’une manière ferme mais courtoise, votre point de vue.
Un échec, une rupture ou un licenciement est une situation stressante fréquente, d’autant plus pénible que souvent elle remet en question notre stabilité actuelle et future. On remet en question ses capacités, on se pose des questions sur son avenir, tout s’assombrit d’un coup et au stress vient s’allier une dépression. Ce ne sont pas les pensées négatives qui nous hantent et obscurcissent ce qui nous entourent qui résoudront le problème. On ne peut trouver une sortie qu’en gardant la tête « bien froide ».
L’organisation du temps et de l’espace :
Le stress crée une distorsion du temps et de l’espace qui est d’autant plus importante si elle se greffe sur une désorganisation préexistante. Ceci est surtout vrai dans le cadre du stress lié au travail. Lorsque, pour une raison ou pour une autre, on est sans cesse interrompu dans une tâche, on finit par la remettre à plus tard. Ainsi on se retrouve avec un monticule de travaux inachevés, alors qu’il nous reste du encore du travail à faire. On commence à stresser, on utilise le temps censé être consacré à se reposer pour rattraper le travail en retard. Notre corps et notre cerveau sont surmenés.
Commencer par bien planifier son emploi de temps est primordial. Intercaler des petites pauses pour souffler un peu, se relaxer (pas besoin d’une promenade au bord de la mer, 5 minutes d’exercice de respiration abdominale, les yeux fermés, est très efficace.
Si vous partagez votre espace avec d’autres (au travail comme à la maison), il serait important de fixer des règles de respect du droit à la sérénité (travailler dans une pièce où 5 personnes jacassent tout le temps à tue-tête devient vite épuisant pour les nerfs). Chez vous, adoptez la même attitude : évitez de faire 36 choses à la fois, expliquez aux enfants que vous avez le droit à une demie heure juste pour vous.