Take me back to Oklahoma

Par Tepepa
à gauche: Tex Ritter, à droite: Bob Wills

1940
Albert Herman
Avec: Tex Ritter, Bob Wills, Slim Andrews, Robert McKenzie
Tex Ritter était un autre singing cowboy, pas aussi connu que Gene Autry, mais qui fit quand même une cinquantaine de westerns de série B, sapé comme un dimanche, en poussant la chansonnette. Il est connu pour avoir chanté la chanson Do not forsake me du film High Noon (Le train sifflera trois fois). Dans Take Me back to Oklahoma, il aide une jeune femme contre une bande de bandits prêts à tout pour la déposséder de sa ligne de diligence. Ce qui nous donne droit à la fin à une belle course de diligences, avec combats à main nue sur le toit et roue qui se pète en mille morceaux. Tex finit la course sur trois roues, mais il gagne. A la fin, il ne se tape pas the girl, même pas en suggéré, vu qu’elle était promise à un de ses potes, et que les amis, c’est sacré.
Avant la course, il y a des machinations, des traquenards, des méchants méchants et des gentils gentils. Tout est simple, limpide et sans accroc. La seule exception : le personnage de Mule Bates (
Olin Francis), un méchant devenu ami avec Tex, un méchant sur la voie de la rédemption donc, ni tout noir ni tout blanc, et qui aidera Tex à s’en sortir. Un dialogue est à peu près réussi, Tex explique à Mule que son fils est élevé par sa propre mère comme son propre fils, et qu’il lui a raconté que son père était mort en défendant un train, et non pas en le braquant. Mule le remercie pour ça, pendant trente secondes on se croirait dans un vrai bon film !
Le sidekick comique est joué par Slim Andrews sans talent particulier : chutes lamentables, dégaine lamentable, aucun charisme. Le running gag : à chaque fois qu’il est un peu secoué par les évènements, il dit que tout va très bien, puis il s’évanouit.
Coté musique, on est servi. Tex Ritter a une voix grave qui tranche avec sa carrure, disons, pas très Dukienne. Il est la vedette, mais il s’efface largement devant Bob Wills, une star fondatrice de la Country Music, qui chante avec son groupe, les Texas Playboys, sur le toit d’une diligence, chapeau blanc au vent, belle voix bien accordée malgré les cahots de la route. Aucun des numbers chantés ne laisse de souvenir particulier, à part à la rigueur You Are My Sunshine qui exprime la douleur de Tex qui voudrait se taper the girl, mais qui ne peut pas car elle est pour quelqu’un d’autre. Doh !
Le film date de 1940, et voir ces petites séries B permet, par comparaison, de savourer le génie intemporel de John Ford et de sa Chevauchée fantastique qui date de la même époque.
Où le voir: là, en VO sans sous-titres: http://www.publicdomainflicks.com/0213-take-me-back-to-oklahoma/