Je vais être obligé de me répéter, mais je trouve cette formule assez mal adaptée, injuste envers les groupes qui bénéficient de peu de temps, et en plus, cela entraîne des enchaînements assez bizarres, du style folk-rock-electro-rock puis rockabilly. Puis c'est franchement (enfin selon moi) difficile de bien supporter la succession incessante des groupes, rendue très rapide grâce à l'organisation de la Rock School Barbey, très efficace. Je vais donc faire ce compte-rendu comme le concert s'est déroulé, façon 24h chrono : "Events occur in real time".
20h40 quand j'arrive...C'est bien joué, j'ai loupé Corde Brève, qui vient juste de finir. Le duo bordelais fera parler de lui très bientôt avec son album, à sortir au printemps chez Vicious Circle. Je suis certain que c'était très bien de toute façon (comme je l'ai dit ici, et aussi ici).
Le MySpace de Corde Brève
20h50, je suis installé, et ce sont les Good Old Days qui arrivent sur scène. Pour les avoir déjà vus, je n'avais pas été très emballé, mais bon, il faut quand même reconnaître que leur pop très sixties/seventies est bien exécutée, même si les groupes comme The Strokes ne sont jamais loin en termes d'influences...pour ne pas dire plus.
Le MySpace de Good Old Days
A 21h20,c'est au tour du duo electro-rock The Garçon de prendre la scène. Bon, voilà, je l'aurai dit. Le chanteur envoie de grosses boucles électro pénibles, et adopte le style "je suis un robot qui veut danser gzzz" : c'est bien, des fois, les concerts de seulement 20 minutes.
Le MySpace de The Garçon
21h50, c'est au tour des Samba Wallace(s) de faire leur entrée. Autrefois, il était seul, maintenant, ils sont cinq, et c'est de la pop relativement sympa, relativement proche de Phoenix. Belle ambiance, avec la montée de quelques gamins sur la scène, visiblement très heureux d'être ici.
Le MySpace de Samba Wallace(s)
Et ça continue à 22h20, avec Psch Pschit, un groupe qui mêle electro-rock (encore ! pfff...) et performance, avec trois chanteuses qui braillent, déguisées de façon...bariolée on dira. Comme aurait dit Chirac, ça fait "Pschiiiiiiiiit" une fois sur scène.
Le MySpace de Psch Pschit
Je commence sérieusement à saturer, au moment (22h50) où GRS Club vient délivrer son set, pas très original mais bien troussé, de l'indie-rock somme toute classique, entre Hot Chip, LCD Soundsystem et Foals, sans nécessairement atteindre la qualité des groupes su-cités, mais de bons titres, et ça fait plaisir d'entendre une vraie batterie, et pas une grosse boîte à rythmes lourdingue.
Le MySpace de GRS Club
Bon, là, je vais peut-être me tromper sur qui a joué à 23h20 : j'opterais pour Les Fiancés. Mais je peux me tromper (comme dans 24h, quand on se rend compte que pendant la pub, les personnages ne font rien, comme si les scénaristes se mettaient sur pause eux aussi). Je ne pense pas me tromper en disant que c'était pas très marquant, que c'était encore de l'electro-rock, et ce même si la chanteuse arrive à tomber de façon assez théâtrale. (je me demande en fait s'ils n'ont pas joué avant GRS Club finalement...).
Le MySpace de Les Fiancés
Argh, pause bière, retour pour la fin des Hurly Burlies, c'était à priori du blues, la moyenne d'âge était bien supérieure à ce qu'il y a eu avant, puis là encore, un peu de son roots, ça fait du bien.
Le MySpace des Hurly Burlies
Pour finir, j'assiste à la prestation de Polar Strong, de gros bûcherons qui jouent du garage qui ferait fâcher votre mère si elle vous entendait écouter ça. Moi, je vous dirai juste qu'il y a certainement mieux dans le style, et que c'est pas la peine d'être autant en colère, personne ne vous en veut les gars.
Le MySpace de Polar Strong
Normalement, j'aurai dû rester pour assister à la prestation de Déjà Mort. Mais là, c'est plus possible, j'en ai marre, j'ai peur d'entendre encore de l'electro-rock, j'ai envie de rentrer, ce que je fais !
Le MySpace de Déjà Mort
Je suis content, j'aurai tenu plus longtemps que l'année précédente, mais j'y avais vu bien plus de trucs sympas, avec Minuscule Hey!, Milos Unplugged, Carabine ou Victory Hall. Cette année, la déception prédomine un peu, non que le réservoir se soit tari, mais j'ai senti par moments des manques d'inspiration flagrants et une petite propension à tourner en rond, et un manque plus global de mélodies. Mais bon, je reste optimiste : je suis sûr que je verrai des groupes locaux sympas dans les salles de la région.