Cela fait pas mal d'années que j'écume internet, de site perso en forum, de forum en BBS, au gré des clics. Depuis quelques temps, le web 2.0 est l'objet de mes
attentions. Et force m'est de constater qu'au sein de la grande communauté des surfeurs, il y a des personnes qui ressortent.
C'est donc à toi que je m'adresse, toi
l'hémorroïde du net, accrochée obstinément à son organe à vidange que sont les blogs, toi qui tente à tout prix de te faire passer pour un chantre du
bon goût quand tu n'en es qu'un chancre, un parasite, bouffi de suffisance et de cynisme comme d'un pus
que tu te complais à faire gicler au visage de l'innocent qui vient, blanc et pur comme l'agneau qui vient de naître, soumettre à ton approbation le fruit d'un dur labeur de réflexion, lui dont
la seule tare à tes yeux est d'avoir osé pensé que son travail, ses idées, voire son être était digne de t'être offert en quelques lignes, quelques lignes pour lesquelles il a sué sang et eau,
pour te montrer sa fragilité, son désarroi face à ce monde, quelques lignes que tu bazardes d'un
commentaire mordant et méprisant l'invitant à se torcher la merde qu'il a dans les yeux parce qu'il n'a pas comme toi une vision
désabusée, déjà morte du monde dans lequel on vit, qui est la seule qui t'es acceptable, car la seule qui te décharge de la responsabilité d'avoir
raté ta vie.
Toi qui conchies la télévision que tu ne regardes même pas, sauf Arte bien sûr, sans doute pour une sorte de nostalgie nauséabonde que fait naître en toi l'écoute d'une voix off blonde à l'accent
germanique, qui souhaite le cancer aux gens qui réussissent à percer à la Star'Ac alors que depuis deux ans, tu n'as eu que deux cent visites sur le Myspace de ton groupe de
metal-hardcore-punk-grind qui ressemble comme deux bouteilles de Kro aux deux mille autres groupe de metal-hardcore-punk-grind qu'on trouve dans ta région et en rejette la faute sur la connerie
du public.
Toi dont le seul titre de gloire est d'avoir poussé à l'effacement d'un forum que tu fréquentes un pauvre garçon à l'émerveillement gamin devant un petit animal égaré dans le métro, tout ça parce
qu'il avait commis le crime abominable de se tromper et de l'appeler « musareille », toi qui te vautres dans la fange de la moquerie
facile et de l'enfoncement d'autrui, toi qui n'as que la jalousie pour façonner ton traitement du monde, que ton sentiment de rebelle de canapé pour
vomir sur ton pays dès que tu en as l'occasion, que ce soit sa politique ou le niveau de son équipe de foot, et qui malgré cela cherches toutes les occasions de vomir sur ton voisin, que ce soit
pour sa cuisine, sa culture ou son gouvernement, toi qui conchies les chacals qui manquent de respect aux artistes morts de mucoviscidose tout en souhaitant un cancer aux enfants des gens qui
n'ont pas le même jugement que toi sur un sujet aussi important que Facebook ou le foie gras.
Toi, je t'aime.
Regroupons-nous, et tous ensemble, luttons contre les bisounours qui mouillent leur froc à l'idée d'émettre un pet de pensée dépassant d'un poil la limite de la morale petit-bourgeoise qui veut
qu'il y ait du bien dans tout, qu'il faut respecter même les gens qui n'ont pas la même idée parce que si y'a d'autres gens qui le pensent, ça doit pas être si mal que ça, que tout se vaut,
qu'il ne faut pas juger de peur d'être jugé, écrasons le ventre mou du politiquement correct, arrachons
avec les dents la tumeur de la bien-pensance, celle qui tolère la médiocrité au nom du plus grand nombre, renfonçons dans la gorge des faibles leurs trémolos sur la douleur de devoir prendre le
métro, coupons les couilles des pleureuses prises en otage par les grèves, mélangeons la politique là où elle n'a rien à y faire, et faisons bosser
les modérateurs.
Amis trolls, à vos postes ! Unis, nous serons les plus forts !