A quelques semaines de son départ du Gouvernement, la Ministre de la Justice sait que l'opinion demeure sa principale alliée pour de nouvelles conquêtes à l'exemple des municipales de Paris 2014.
Pour l'opinion, Rachida Dati a été la Marianne de 2007.
Elle a incarné toutes les qualités qu'une femme politique peut espérer réunir :
* la féminité,
* la reconnaissance de compétence,
* la reconnaissance de personnalité.
Elle était alors l'incarnation de l'héritage moderne de la Révolution Française.
Pour l'essentiel, cet héritage c'est un mélange d'idéologie de liberté et d'égalité.
Elle a symbolisé la rupture avec l'ancien régime politique.
Elle est partie à l'assaut des nouvelles bastilles :
* la différence visuelle,
* la formation,
* l'emploi,
* la reconnaissance sociale par l'exercice d'un Ministère régalien.
C'était le temps du parcours sans faute.
Là réside le véritable pouvoir d'évocation de Rachida Dati : incarner l'héritage de la Révolution après plus de 200 ans. Un héritage d'autant plus populaire que le plus intéressant c'est finalement l'inattendu, l'imprévisible, le non planifié.
Toutes ces caractéristiques ont accentué la dimension populaire de sa personnalité donnant le sentiment que notre pays pouvait porter des courants de long terme et qu'il suffirait d'un surgissement conjoncturel pour que l'éclosion devienne possible.
A la tête du Ministère de la Justice, elle a porté les réformes de la campagne présidentielle. Qui pourrait lui reprocher ?
Puis, des polémiques ont altéré ce parcours sans faute.
Mais elle est celle qui dispose du charisme le plus fort de cette nouvelle génération. Rachida Dati appartient désormais au casting incontournable de la "France moderne".
Quelques épreuves testeront sa tenacité et son retour sera alors que plus performant. C'est son véritable parcours initiatique qui débute au plus haut niveau alors que la présidentielle 2007 avait tout accéléré, peut-être un peu trop ?