Pendant mon récent voyage, j'avais pris en note quelques faits culturels qui m'ont toujours semblé bien atypiques pour nous, Québécois (nord-américains), voyageant en Angleterre (Europe):
- Les sièges réservés dans les salles de cinéma: En Angleterre, quand on achète un billet pour un film dans la plupart des grands cinémas, on nous demande si l'on préfère s'asseoir en avant, au milieu ou à l'arrière de la salle et l'on nous remet un billet avec un numéro de siège attitré. Bien que légitime (et démontrant, une fois de plus, la structure et le savoir-vivre Anglais), cette façon de faire provoque des situations assez ridicules. Pour ma part, il y a eu ce film auquel j'ai assisté et où nous étions 15 dans la salle, ayant tous choisis, sans le savoir, l'option «milieu de salle» et où le gentil (mais pas brillant) commis à l'accueil nous a tous placés côte à côte dans la même rangée de sièges. Nul besoin de préciser qu'on se sentait tous ridicules, en rang d'onion, dans cette salle qui débordait de sièges vides. En tant qu'étrangère à cette pratique, je n'ai jamais vraiment osé déroger à mon assignation de siège mais je me suis souvent demandée s'il était commun de faire fi de la numérotation. Bref, pour nous, Québécois habitués à la manière «premier arrivé, premier servi» au cinéma, ça semble bien étrange.
2) Les supermarchés qui ferment à 18h le dimanche Parce qu'au Québec, si on pouvait, on demanderait à tous les commerces de ce monde de demeurer ouvert 7 jours sur 7, 24h sur 24, la loi permettant aux supermarchés britanniques de fermer à partir de 18h tous les dimanche nous paraît bien archaïque. Bon, une fois qu'on le sait, on ne se cogne plus le nez à la porte, le dimanche soir venu. Soit qu'on prévoit le menu du souper dominical à l'avance, ou soit qu'on se rabat sur les dépanneurs qui eux, se frottent les mains de voir les géants de l'alimentation fermer leurs portes si tôt ces soirs là. Remarquez que ce n'est pas bête comme principe: pourquoi les employés d'épicerie n'auraient pas droit à un souper en famille, eux aussi le weekend. Mais à nos oreilles de nord-américains baignant dans l'univers commercial du «client, ce roi», ça sonne faux.
3) Les wagons de trains zonés «silencieux» Vraiment, la culture du cellulaire n'est pas aussi forte au Québec qu'en Angleterre (j'ose même: en Europe). Alors qu'ici, il est tout à fait normal de posséder un cellulaire pour des questions de sécurité ou de dépannage sporadique, là-bas, tout le monde semble né avec un cellulaire dans une main, le cordon ombilical dans l'autre. Étant donné que c'était mon premier voyage outre-mer en solo, c'était aussi la première fois que, n'ayant la plupart du temps personne avec qui discuter en train, j'ai porté attention à toutes les conversations cellulaire dans le wagon autour de moi. Hor-reur ! Ça jacasse de partout, ça sonne de toutes les sonneries inimaginables, ça envoie des messages-textes entre deux coups de téléphone ... bref, la cacophonie totale. Et c'est là que j'ai découvert les wagons de train réservés aux adeptes du silence comme moi. La sainte paix, vraiment. De petites affiches avertissent, partout dans le wagon, que les conversations déchaînées entre amis de longue date, les cellulaires tonitruants et le cliquetis d'ordinateurs portables y sont interdits. Mais on s'entend: pour en être rendus au point de réserver des wagons de cette façon, c'est qu'il y a un vrai beau gros problème en arrière de tout ça, non? ...