Participer à l’Autre Davos

Publié le 25 janvier 2009 par Kalvin Whiteoak

Reprise du flyer des organisations altermondialistes pour l’Autre Davos

© Attac Suisse

Année après année, des représentants des 1000 multinationales les plus importantes et des « grands  dirigeants » autoproclamés, se réunissent à Davos pour le Forum économique mondial (WEF). Leur objectif est d’influencer l’agenda mondial et, ensemble, d’ « améliorer l’état du monde ». On trouve parmi les membres une centaine de  partenaires stratégiques  qui se sont particulièrement engagés pour l’amélioration du monde.

Et parmi eux une quantité d’instituts financiers qui au vu de leurs performances n’ont pas été épargnés par les médias : Lehman Brothers, Morgan Stanley, ABN Amro, JP Morgan Chase, Crédit Suisse et bien sûr l’UBS. Mais la multinationale de l’alimentaire Nestlé fait aussi partie de ces partenaires stratégiques. La finance se démasque.


Entretemps, la soi-disant crise financière, née de la crise des valeurs hypothécaires aux Etats-Unis, est ressentie dans le monde entier. L’UBS, le plus grand gestionnaire de biens, offrant les meilleurs services en Investment Banking et Private Banking du monde entier, a à ce jour « effacé » plus de 50 milliards de francs et détruit 6000 places de travail.

Sans le paquet de sauvetage de 68 milliards financé par les contribuables, l’établissement financier mondialisé aurait risqué la faillite. Ce sont les même gens qui ont toujours prêché que le « marché libre »pouvait tout faire mieux sans l’état qui maintenant supplient la main tendue le dit état.

Leur fonctionnement est clair : privatisation des gains et collectivisation des pertes. Les puissants de ce monde font ce qu’ils veulent A côté des banques en déroute, la multinationale alimentaire Nestlé semble être un élément moteur stable.

L’année dernière, le leader mondial de la branche a de nouveau battu son propre record en se mettant un bénéfice net de 10,6 milliards dans la poche. En octobre 2008 Nestlé proclamait fièrement aller encore plus de l’avant que l’année précédente. Pas étonnant que Nestlé soit l’enfant chéri par excellence de l’industrie suisse.

Mais la communauté paie aussi le prix des gains records de Nestlé: les collaborateurs (compressions de personnel,délocalisation de la production,accroissement des emplois temporaires, hostilité aux syndicats) ; les paysans et les paysannes (pression sur les prix à la production) ;l’environnement (surexploitation), sans oublier les consommateurs et consommatrices (qualité discutable des produits, transgénique).


Ces pratiques rencontrent une résistance qui ne plaît pas du tout à la grande puissance de Vevey. Mais que serait une grande puissance sans sa CIA ? La nouvelle est tombée en juin 2008 : Nestlé, par l’intermédiaire de Sécuritas, avait infiltré et espionné un groupe de travail d’attac sur Nestlé.

A l’issue de la première audience du tribunal, Nestlé a été jusqu’à déclarer qu’elle n’excluait pas de recourir à nouveau à de tels procédés à l’avenir. Pour une société au service des êtres humains …

Les puissantes multinationales qui contrôlent le « marché libre » font ce qu’elles veulent.Elles sont soutenues en cela par les élites dominantes du monde entier. Il existe pourtant une résistance planétaire contre la dépossession globale; en Suisse également.

Dans le cadre de la mobilisation contre le WEF, attac Suisse organise pour la 9ème fois la conférence internationale appelée L’Autre Davos. Cette année, nous mettrons en lumière la politique des « partenaires stratégiques » du WEF et nous nous attaquerons à la question des alternatives.


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