En ce début d’année, nous avons vécu quelques journées prostrés chez nous dans un magnifique paysage digne des Alpes : de la neige, à perte de vue ! Mes juments avaient fait beaucoup de poils et je n’ai pas senti le danger…. La neige tombait à gros flocons, les juments n’étaient pas couvertes et avaient du foin à volonté, j’étais donc rassurée. Il parait que le foin réchauffe nos amis les chevaux : sa digestion permet au cheval de maintenir sa température corporelle. Je n’avais pas compté avec l’humidité….De même aucune inquiétude avec les pieds : sans fers, pas de glaçons sous les petons. Au début, la neige restait intacte sur le dos de mes loulouttes, mais tout à coup, elle a fondu, les juments avaient le dos trempé, je n’y ai pas prêté attention suffisamment tôt.
Tout à coup, je vois Conny passer au grand galop sous mes fenêtres, suivie de loin par Brenda. Je sors sans prendre le temps de me vêtir pour voir ce qui se passe (« encore un coup des chasseurs ? »). Elles déconnent pour se réchauffer, elles déconnent trop, trop fort, je
tente d’attraper ma Conny au lasso si je puis dire mais je n’y arriverais pas, elle s’amuse avec moi cette nouille ! J’ai beau hurler des Wooooooh Wooooooh, rien n’y fait, elle se réchauffe et se sèche : son dos fume, les cabrioles continuent.
Tout à coup, le cirque cesse sa représentation, tiens c’est curieux, moi qui croyais que je n’avais qu’à me taire et prendre des photos en attendant que les 2 rombières se calment, je ne croyais pas si bien dire…. Conny vient vers moi, je pense « saleté, tu viens me narguer
pour repartir de plus belle ? » mais non, il lui manque une jambe dans sa démarche ! Et oui, Conny est sur 3 guiboles ! La quatrième, elle me la colle sous le nez, tellement sous le nez qu’elle a failli me la planter sur ma boots (contenant un pied gelé).
Tendon gonflé chaud bouillant sur le fameux antérieur… Ne me demandez pas quel tendon a morflé je n’y comprend rien, les schémas glanés sur internet ne donnent pas tous les mêmes infos, tout ce que je sais c’est qu’il n’y a pas de « banane », il y a inflammation en plein milieu du canon, en plein milieu de la face interne du membre (je pense tendon perforant)… J’aménage un mini paddock qui limitera les déplacements, le paddock est ouvert sur le box, ma jument est comme un coq en pâte, cocoonée de chez cocoonée ! Les jours s’égrainent à coup de soins à l’argile qui améliorent la situation, Conny boite moins, le tendon reste chaud et enflé. J’enchaine une semaine après l’accident sur des soins à base d’aloe vera, l’amélioration est considérable : en l’espace de quelques jours, la boiterie disparait totalement, la chaleur également,! Sur le coup je suis contente, mais je vais vite déchanter, la jument se sent mieux et a envie de déconner… cela arrive pile poil dans la période de tempête, o
style était digne d’un 1000 euros chez vidéo gag je ne vous le cache pas ! Je suis tellement sonnée que je m’écroule contre mon poteau… Conny voyant le malaise se calme immédiatement (tiens, j’aurais du y penser avant : si j’avais su j’aurais feint une crise cardiaque !).
Mon chéri ne me voyant plus vient à ma rescousse, me relève et constate les dégâts en même temps que moi : ben oui, y a un gros trou dans ma dentition ! Bilan : une dent cassée de chez cassée et 2 dents qui attendent un verdict : à extraire ou pas (le dentiste est pessimiste, mais moi, je suis optimiste car je déteste que le dentiste me triture les dents !) ? le tout, sur le dents de devant of course, moi quand je fais les choses, je ne les fais pas à moitié !
Vous connaitrez la suite de l’histoire ultérieurement…. car j’écris cet article à 3h du matin dans la nuit de samedi à dimanche (et cela s’explique par une douleur lancinante qui m’empêche de dormir…) et il me reste à entamer la rééducation de Conny en évitant ses
exubérances, chose qui ne va pas être simple à mettre en œuvre !