La solution de l’énigme d’hier n’a pas éte trouvée, bien que les suggestions proposées et déposées en commentaires, eussent pu tout à fait convenir. Il s’agissait donc d’Elias Sanbar, écrivain et militant de la cause palestinienne
Cet historien de cinquante-neuf ans, qui a passé l’essentiel de sa vie à Paris, est né en 1947 à Haïfa. Haïfa, en Palestine. Car à l’époque la grande ville portuaire n’était pas encore israélienne. Elle l’est devenue un an plus tard, en 1948, à la création d’Israël. Ce qui a signifié pour la famille d’Elias Sanbar, comme pour 800 000 Palestiniens, l’expulsion et l’exode. Ce qu’ils appellent la Nakba (la catastrophe).
Elias Sanbar avait un peu plus d’un an quand sa famille a été chassée vers le Liban. Une déchirure qu’il raconte magnifiquement dans “Le bien des absents“. C’est à Beyrouth qu’il a grandi avant de faire ses études d’histoire, à partir de 1969 à Paris-VII. Ardent militant de la cause palestinienne, membre du Conseil national de l’OLP, il est aussi écrivain et traducteur du grand poète Mahmoud Darwich, son ami, mort l’été dernier, et à qui il ne cesse de rendre hommage. Il a fondé en 1981 la Revue d’études palestiniennes et participé aux négociations bilatérales entre l’OLP et Israël sur la question des réfugiés palestiniens. Une question qui lui tient à coeur, comme en témoignent son action et ses oeuvres.
F. G.-R.”
article du 18/12/2008, extrait de l’Humanité