Deux informations qu’il ne convient pas nécessairement de réunir nous sont rapportées ces jours-ci. D’un côté l’année 2008 semble être une année de vaches grâces pour l’économie de la musique Outre-manche. En effet, selon l’observatoire de l’industrie britannique du disque, les ventes de singles viennent de grimper de 33%. Entendez par là essentiellement l’augmentation des ventes numériques qui compensent largement l’érosion des ventes physiques de CD. Concernant les albums, cette prolifique année se confirme puisque si les ventes d’albums physiques sont en baisse de 3,2% les ventes numériques atteignent les 65% d’augmentation.
Autre information passée elle aussi quasiment inaperçue, depuis quelques jours les protections anticopies, les fameux DRM, sont abandonnées par la plupart des labels au point que le déverrouillage devrait se généraliser sauf pour les opérateurs téléphoniques qui distribuent de la musique sous forme d’abonnements.
En lisant ces quelques lignes je constate que certains d’entre vous retrouvent le sourire et l’esprit vagabondant quelques naïfs s’imaginent que, les maisons de disques retrouvant quelques couleurs, la chasse aux téléchargeurs pirates est sur le point de tomber en désuétude. On se calme ! En déverrouillant les fichiers musicaux diffusés sur internet l’industrie du disque ne veux, je cite, qu’ « envoyer un signal très fort » aux amateurs de musique histoire que le piratage ne puisse être une excuse. Comme l’a dit illico le directeur du disque à la FNAC, « nous allons pouvoir vendre de la musique à tous les gens qui possèdent un baladeur ». Pour finir, afin de mettre les points sur les « i », les maisons de disques réaffirment leur volonté que l’Etat mette fin à l’impunité des téléchargeurs pirates. Qu’elles se rassurent, en mars prochain, la future loi « création et internet » devrait être examinée par l’Assemblée Nationale. Ca tombe bien, un de ses objectifs est…