Pour les Québécois qui jogguent, l'hiver représente un défi additionnel. Les conditions au sol ne sont pas toujours idéales quand la neige s'accumule ou que la glace se forme. Le froid parfois trop intense s'additionne aux autres raisons qui peuvent en empêcher certains de sortir faire leur course. Mais moi je continue et voici pourquoi :
- Le regard étonné de ma blonde qui me trouve débile quand je m'habille chaudement et que je lui annonce "Je sors faire ma course". Dans ma tête, ce regard d'étonnement et de mise en doute de mon équilibre mental se transforme en quelque chose du genre : "Wow, quel homme incroyable qui n'arrête devant rien. Puisse-t-il revenir sain et sauf pour que je lui offre mon corps en guise de récompense." Bien entendu, quand je reviens tout en sueur, je n'obtiens pas cette réaction fabuleuse...
- Le feeling de fierté intense que je ressens quand je commence ma course, que j'entends mes souliers crisser dans la neige et que je suis convaincu de ne pas être un wimp.
- L'idée très positive que je me fais des conducteurs qui me croisent en se disant "ce gars-là est complètement fou" tout en se disant également "j'aimerais ça être capable d'en faire autant".
- L'air froid que je respire et qui me donne l'impression que je me rafraîchis ... tout en oubliant que je respire également la pollution de beaucoup trop de foyers qui semblent brûler du bois humide.
- Les très rares joggeurs que je croise en hiver et le petit salut anodin qu'on se fait qui ne semble rien vouloir dire mais qui en fait est une forme de reconnaissance du courage et de la volonté de l'autre gars.