Magazine Poésie
Le jour se lève enfin sur la ville
Que de gestes vulgaires et vils
Que de décombres et d’amas de pierres
Que de tristes poupées jonchent la terre
Les pleurs fusent et la mélancolie use
Rêves anéantis, sans désirs, sans muses
Les regards perdus comme des ombres
Sillonnent les ruelles grises et sombres
Ni les oliviers épargnés ni les blanches colombes
Le petit enfant vacille, titube, recule et tombe
Comme une vieille femme la cité s’éveille
Après des jours et des nuits sans sommeil
L’histoire se rappellera la cruauté et le mépris
Des décisions des quelques hommes épris
De sang humain des innocents petits mômes
Qui renaîtront des cendres de leur somme
Le temps pansera les déchirements trop béants
Les joues creusées et les mentons saillants
Les colombes regagneront les frêles rameaux
Et les démunis rejoindront leurs pauvres hameaux
Mohammed El Qoch © 2009