J'ai déjà parlé des arabes israéliens dans un post précédent, ici. Mais, une information m'avais échappé : Le 12 janvier, la commission électorale centrale israélienne a décidé de ne pas autoriser les partis Balad et Liste Arabe Unifiée-Taal, à participer aux élections du 10 février prochain. Election avec un enjeu crutial maintenant, vue la guerre qui entre temps à faire rage...
Balad, dirigé par Jamal Zahalka, a été écarté des élections par un vote de 26 voix contre 3. En 2003 déjà, une décision similaire avait été prise, mais elle avait été invalidée en appel par la Cour suprême. Surtout connu par la figure de Azmi Bishara, arabe chrétien, qui a dailleurs démissionné de la Knesset , Balad a remporté trois sièges de députés en 2006.
La Commission Electorale Centrale israélienne est un organisme composé de représentants des partis politiques. La décision a été certainement influencé par l’intervention à Gaza. Bishara qui a quitté Israël, a été inculpé depuis Avril 2008 de crime contre la sécurité d’Israël et de collaboration avec le Hezbollah pendant l’opération israélienne de 2006, le fait que les dirigeants de Balad soient toujours en contact avec lui aurait peut être influencé le vote.
Cependant, l'état d'Israël reste le seul état démocratique de la région, et effectivement le 21 Janvier la cour suprême a rejeté à l’unanimité par un collège de neuf juges pour Ra’am-Ta’al et avec une opposition, celle du juge Edmond Levi, pour Bal’ad, la décision de la commission Electorale. Le panel était dirigé par la présidente de la Cour suprême Dorit Beinish.
On rappelle que ces deux partis sont anti-sionistes.
Rendez-vous le 10 Février.