De toute évidence, c’est un maxi essentiellement destiné aux DJ que cet Atomic Soda : les deux faces tapent très fort façon marteau-pilon et ressemblent davantage à des EP antérieurs comme Beluga ou Arquipelago qu’aux tracks de Chromophobia. Pas très représentatives de l’album à venir, donc, ce sont néanmoins de solides indications sur la forme actuelle du bonhomme. A force de traîner à Berlin, il a semble-t-il germanisé ses productions, qui sonnent presque comme celles du résident du Berghain, Marcel Dettman. “Atomic Soda” fait courir un son de basse synthétique sur un pied martial et mat, son qui se sature par la suite et confère une atmosphère crépusculaire à cette longue plage qui évoque (ça va faire plaisir à Fab) les prods du Chilien Ricardo Tobar. Plus encore calibrée pour le dancefloor, “Ballroom” nous propulse à très grande vitesse sur une autobahn rectiligne jonchée de débris industriels. Pas de quoi grimper au rideau pour autant.
En bref : Deux titres de techno minimale furibonde, comme un teaser mensonger d’un deuxième album aux sonorités plus douces et mélodiques. Efficace, mais pas transcendant.
L’intégralité de l’album en streaming
A noter :
- Gui Boratto au Dock des Suds de Marseille pour la "Nuit Rouge" le 7 février, et au Rex Club de Paris pour une Release Party le 12 février.
- Grosse année en prévision pour Kompakt, qui sortira le nouvel album du suédois The Field au mois de mai et distribuera, au deuxième semestre, le successeur du splendide This Bliss de Pantha du Prince.
Le site et le MySpace de Gui Boratto
Le site de Kompakt