Cette impression se porsuit avec le choix de Hopkins de ne pas se cantonner à des personnages adolescents, mais d'étendre sa fascination du malaise et du mutisme à un couple de petits vieux en pleine crise conjugale. Leur relation sent elle aussi le malheur, la frustration, la haine qui monte (d'un côté en tout cas). Plus sobre que la partie "jeunes drogués", ce côté du film est sans doute le plus intéressant mais ne va finalement pas loin, le seul message de l'ensemble étant que la tristesse et l'envie de se détruire existent à tout âge. On aurait aimé plus de profondeur dans l'exploration des sentiments humains, ou une intrigue plus détaillée, bref, quelque chose à quoi se raccrocher et qui fasse de Better things autre chose qu'un énième constat sur le mal-être ambiant. Il ne manque qu'une scène de viol avec bouteille en verre pour que le film ressemble trait pour trait à The great ecstasy of Robert Carmichael, qui dissimulait lui aussi son manque de relief derrière quelques scènes choc.
4/10