Magazine Cinéma
PARC
Un film de Arnaud des Pallieres
avec Jean-marc Barr, Sergi Lopez, Nathalie Richard, Géraldine Chaplin...
'Parc' est adapté d'un roman de John Cheever
Résumé ou aperçu
Georges Clou vit dans une de ces nouvelles banlieues résidentielles , le" Parc". Marié, il part au bureau le matin, va à la messe le dimanche, aime sa femme, son fils, son chien. Paul Marteau est jeune, beau, riche, intelligent. Mais déchiré entre la sévérité du jugement qu'il porte sur le monde et son désir malgré tout d'y appartenir. Un jour, par hasard, les chemins des deux hommes se croisent. Clou y voit l'occasion d'une nouvelle et sincère amitié. Marteau, lui, y trouve une nouvelle raison de vivre : crucifier l'idéal de bonheur de l'homme occidental, et son incarnation en la personne de Georges Clou. Un clou est une victime rêvée pour un marteau.°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Un jeune homme qui marche le long d’une route déserte, un club de golf à la main, le pas lent et trainant. Et moi qui me sent d’emblée perdu au milieu de nulle part.
Une riche automobile, à son bord un homme énumère devant chaque villa, nombre de salles de bain et prix astronomique, à son coté, silencieux, déjà inquiétant, Paul Marteau(fantastique Jean-Marc Barr)écoute et fait son choix.
Parc, villas, monstre de luxe, malaise chez moi, pas à ma place, et ce sentiment diffus qui se dégage de l’ensemble. En fond, les téléviseurs, écrans géants diffusent des bilans d’émeutes civiles, la banlieue qui descend sur la ville pour reprendre le titre d’une chanson Hubert Félix Thiefaine. Mais ici règne un calme presque surnaturel. La nuit les soirées s’animent, réception dans la communauté et dimanche messe dans cette église ultra moderne, au diapason architectural !
Ici tout est luxe mais pas volupté, comme des geysers de lave incendiaire, le mal ronge son frein, monsieur Clou (Sergi López) dont le fils s’abandonne à la mélancolie de façon gravissime.
Monsieur Marteau qui prépare de funeste projet…
Tout cela est d’abord assez lent, en plus d’être assez obscur, surtout si comme moi vous rentrez dans la salle quasi ignorant de ce qui vous attend ! Oui j’aime les surprises, les bonnes de préférences .Là j’avoue avoir subi une ou deux longueurs, avoir difficilement cerné où je me trouvais, et avec le recul je songe à la série " Le prisonnier " et Patrick McGoohan qui vient juste de nous quitter.
Parc, un lieu au sentiment d’irréel, renforcé par l’opposition de la famille Clou au froid Monsieur Marteau. Tout ceci est en plus bourré de symboles, restent à les dénicher, à les interpreter...et là je ne suis absolument pas sur de moi.
Sécurité, et repli dans des zones ( La zona) tranquilles, le dernier plan et ces rideaux , persiennes qui se baissent peut-être pour la première fois, alors que peu de temps avant le couple nous livrait une des plus belles scènes d’amour et de sexe de ce début d’année..
Sécurité, religion, profit, ..bref une semaine après ce film me taraude encore .. ! De questions m'assaille ! Pas de doute , c'est bien une des choses que je demande...entre autre au cinema !
Excessif.Com "..Arnaud Des Pallières signe un long métrage à la folie furieuse communicative. On en ressort bouleversé, surpris, et interrogatif. Le choc a été brutal mais on en redemande. Du grand cinéma, mais à ne pas mettre devant les yeux de tout un chacun. Oeuvre culte en devenir !.."
Le Monde.Fr - Le "Parc" : paradis illusoire .