Martineau n’a pas de camp…

Publié le 23 janvier 2009 par Hugo Jolly

L’invité de tempo de Bazzo.tv fut quelque peu contradictoire, lorsque l’animatrice lui posa quelques questions quant à son «camp».

Il répondit d’abord, à une question portant sur ce qui devrait disparaître de la surface de la Terre, que les religions devaient être éradiquées, sans exception. Et comme deuxième choix? La gauche, qui d’autre!? Et il souligne explicitement Québec-solidaire…

Et lorsque vint la question sur le «camp» de monsieur Martineau, ce dernier répondit bêtement, dans le sens d’abruti, qu’il n’avait pas de camp. Pourtant, juste avant,il avait clairement identifié son «camp ennemi».

Une ou deux questions plus tard, il en rajoute en affirmant qu’au Québec, il y a de la place pour un parti de droite «économique» et ce faisant, réaffirme son attachement aux idées de droite, celles donc, d’un camp.

Donc, tout en affirmant que la gauche devrait être soufflée de la surface de la Terre, telle une plume dans la paume d’une main, et tout en complémentant qu’un parti de droite économique a sa place au Québec, et donc ailleurs, monsieur Martineau continue néanmoins d’assurer qu’il n’est dans aucun camp.

Donc, si je comprends bien, je suis dans le champ si je crois qu’il est de droite. Le fait qu’il travaille chez Quebecor n’y est pour rien non plus, c’est sans doute un hasard.

Qu’il soit d’un camp ou d’un autre, tout ce que je peux dire, c’est qu’il n’est pas dans le miens, et j’en suis des plus heureux.

Quant au camp qu’il affectionne, cela n’a rien d’étonnant, puisque monsieur Martineau est le dernier populiste en ville, le remplaçant de Jeff Fillion.

Et quant aux pertinences de ce dit camp, elles ont de loin dépassé la ligne de la cohérence et ce, depuis déjà belle lurette. Si le socialisme n’a jamais réussi à pourfendre les barrières idéologiques, repoussées par les stratèges de la bourgeoisie, le capitalisme a, lui, eu sa chance et n’a pas su faire bonne démonstration auprès du prolétariat. Le partage des richesses n’est que superficiel et la concentration de celles-ci n’est que plus évidente à chaque jour, étant donné que l’on perçoit à la bourse, l’appétit interminable des plus grosses entreprises, envers leurs adverses plus petites.

Sinon, l’exploitation même, faisant fi de l’absence de débat, n’est qu’un autre signe évident du totalitarisme qui règne en ce monde, dominé par une poignée de parasites qui ne s’enrichissent que d’avantage, jour après jour et toujours, sur le labeur du prolétariat. Et je n’ai même pas encore abordé le déclin de cet empire, cette crise économique où chaque prolétaire, se voit soutiré de son capital qui bientôt, constituera une dette publique majeure et laquelle, en fin de compte, n’aura servi qu’à éponger les dettes des si méritants bourgeois minoritaires.

Le capitalisme à la Martineau, il est mort dès qu’un seul prolétaire a dû payer de sa poche, les dettes bourgeoises. Les capitalistes peuvent maintenant se targuer d’être autant déconnectés que nécrophiles. Et ce que propose Martineau, au Québec en tout cas, c’est d’accélérer le processus de parasitisme, bref, de lancer ce futur pays sur la voie de la privatisation massive, et des services humanitaires, comme l’éducation ou la santé, et de l’ensemble des services –déjà privatisés d’ailleurs-. Ce faisant, monsieur Martineau affirme que des «Péladeau» méritent de se faire du profit sur la misère humaine hasardeuse, s’ils en ont les moyens, etc..

C’est là toute la cohérence de nos adversaires, mais je m’en réjouis encore! Car nous ne sommes pas dans le même camp, quoiqu’il en dise.