Il y a un mois j'écrivais “Go Lakers Go! But Where?” un article pestant devant ce constant d'infériorité apparente face aux grosses écuries de l'Est que sont les Celtics et les Cavaliers et urgeant le General Manager à faire bouger les choses. Les choses ont bien changés, mais pas comme je m'y attendais.
13-3, c'est le bilan depuis ce papier. Et force est de constater que je m'étais quelque peu égaré. Pourquoi? Plusieurs raisons. Sur ces 14 matchs, il y a bien sûr ces deux victoires face à ces fameux contenders de l'Est: Boston et Cleveland. Et avec pour chaque match, une réponse à ces interrogations passés.
Yes, we can!
25.12.08, Boston: Physique. Lors d'un entretien privé avec Magic filmé par ESPN, Kobe l'avait dit. Lorsque le meneur légendaire aux cinq bagues de champions lui demandait qu'est-ce qu'il fallait aux Lakers pour battre Boston cette année: “Nous devons jouer plus dur.” Des paroles aux actes il n'y a qu'un pas. Ce jour là, les Lakers ont prouvés qu'ils avaient du répondant face à ces coups des verts. Un engagement sans fin de la première à la dernière minute. Gasol, Vujacic, Ariza, Bynum et autres ont attaqués le problème à bras le corps en rentrant dans le tas pour envoyer un message: Nous ne sommes pas des danseuses. La victoire à la clé est belle, et importante mais plus que ça c'est cette envie affichée qui a le plus séduit.
19.01.09, Cleveland: Défense. Ou comment battre la meilleure défense de la ligue en à son propre jeu. Emmené par un Kobe harcelant Lebron James tout au long du match, les Lakers ont montrés qu'ils pouvaient eux aussi verrouiller lorsqu'ils le voulaient vraiment. C'était LE challenge. La star de l'équipe a montré la voie à ses coéquipiers qui se sont alignés sur leur leader en fournissant un bel effort, notamment en seconde mi-temps, qui à mener à la victoire face aux leaders de la ligue. Pressing constant, mains hautes, actives et anticipations judicieuses. Tout y était et c'est ce qu'il fallait pour venir à bout des joueurs de l'Oregon.
C'est ce cocktail Physique + Défense qu'il faudra que les angelinos se préparent à servir de manière constante lorsque viendra le moment de vérité au printemps prochain. On savait déjà qu'ils en sont conscients, on sait maintenant qu'ils en sont capables, reste à savoir si ils le voudront.
Globalement on voit quand même une équipe des Lakers plus concentrée et plus appliquée malgré quelques petits vices qui reviennent de temps en temps. Les quelques blessures qui ont handicapés le banc pendant quelques semaines ont sûrement du faire comprendra à chaque mec de cette équipe que la marge d'erreur serait restreinte chaque soir, à fortiori avec ce calendrier pas facile de janvier.
De plus, la montée en régime du leader n'est sans doute pas étrangère à cette bonne forme apparente. Kobe affiche des chiffres impressionnants ce mois-ci: 28.1 points, 6.3 rebonds et 8.0 passes de moyenne par match pour le MVP en titre… Et futur double?
Kobe est la clé oui, mais pas que… Deux hommes sont également pour moi les baromètres de cette équipe et le seront puissance dix lors des Playoffs. Trevor Ariza et Lamar Odom représentent à eux deux près de 20 points, 11 rebonds et 5 passes en sortant du banc. Odom complète à merveille le jeu intérieur avec sa connaissance parfaite du jeu de l'équipe et joue très proprement de manière constante. Lamar + Constance? Yes, sir! Ariza lui est le boost qu'il nous fallait la saison passée. Défense de fou furieux et hyperactivité débordante. Le produit 100% L.A est partout et ne lâche jamais rien. C'est également cet gros bonus en provenance du banc qui différencie les Lakers de leur deux principaux rivaux annoncés de l'Est. Et du troisième, qui veille discrètement.
Et Orlando dans tout ça?
Les floridiens, devant Boston et Cleveland à l'Est et qui nous ont tapés deux fois sont à surveiller de près. Orlando, indépendant des similarités panoramiques, c'est un peu les Lakers de l'Est, avec une meilleure défense. Même si je pense que leur inexpérience les fera trépasser sur une série de sept matchs, leur super shooteurs font bien du mal à la défense pourpre et or, pas destiné à couvrir des tentatives à trois points sans compter sur l'énorme Dwight Howard dans le rôle du terroriste qui met en péril lesTwins Towers que sont Gasol et Bynum.
Des bémols? Oui, toujours. Je me permet d'abord de critiquer vivement l'arbitrage lors des défaites à San Antonio et Orlando, la thèse d'un petit mot passé par la ligue m'a traversé l'esprit, surtout après le vol face aux Spurs. Pas mauvais perdant, ces deux équipes méritaient leurs victoires face à nous de par leur belles prestations mais si les règles avait été strictement appliqués, j'aurais sans conteste commencé mon argumentation par un 15-1 et non 13-3.
Autre chose. Les fins de matchs semblent difficiles aux hommes de Phil Jackson qui ont concédés 5 de leur 8 défaites à un panier près dans les ultimes secondes. Exceptons le game winner de Kobe face aux Pacers et celui face aux Rockets et le bilan serait par contre bien moins bon. Ce genre de défaillance sera interdite en Playoffs.
Les Playoffs justement, ben c'est bientôt! Tout va aller très vite après le All Star Game et on peut espérer que d'ici là les Lakers fassent un peu chauffer la machine en fournissant des efforts sérieux et constant dès fin février, comme ils l'avaient fait en fin de saison dernière. Le mois de mars sera très compliqué, encore plus que celui là, ce qui n'est pas une mauvais nouvelle en soit puisque l'équipe pourra se jauger face à de vrais tests. On peut également encore voir le cinq bouger d'ici là tellement Phil Jackson est embêté par ce famaux poste 3.
Beaucoup de choses à dire, à se féliciter ou à s'arracher les cheveux d'ici là dans cette longue route sans fin qui mène à la quinzième bannière…