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VDV en N-Z

Par Oenotheque

VDV en N-ZLe thème de cette 21ème rencontre des vendredis du vin nous fait sortir de la liste des dix premiers pays producteurs de vins. Puisqu’il faut voyager, autant aller aux antipodes ; et puisqu’il faut sortir des grands, autant aller voir un vraiment petit ! Avec une superficie inférieure à 10.000 ha et une production de 600.000 hl, la Nouvelle-Zélande représente moins d'1% du vignoble mondial. Un lilliputien, mais qui a su se faire reconnaitre au niveau international et qui croit à grande vitesse. Le nombre de domaines viticoles a presque triplé en moins de dix, faisant de la viticulture l’un des secteurs d’activité les plus dynamiques du pays. Son potentiel de développement est important, au vu des nombreux terroirs dont la qualité est encore insuffisamment exploitée.

Les six principales régions viticoles, aux paysages souvent magnifiques, sont :

  • Sur l’île du Nord : Northland (la plus petite, bien qu’elle ai vu les premières vignes néo-zélandaises, plantées par un évêque français en 1819), Hawkes Bay (seconde région en superficie, avec des sols très variés), Auckland et Wellington.
  • Sur l’'île du Sud : Marlborough (aujourd’hui la plus grande, bien que les premières vignes n’y aient été plantées qu’en 1973) et Central Otago (région viticole la plus au Sud du monde).

On ne sera pas surpris que cette viticulture qui adopte le plus souvent le « style international » cultive essentiellement les cépages dits « internationaux » : chardonnay (pour un quart de la superficie), riesling, pinot gris, sauvignon blanc en blanc, cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot, syrah, pinot noir en rouge.

VDV en N-Z
 

J’ai jeté mon dévolu sur un désormais grand classique néo-zélandais : un Cloudy Bay Sauvignon Blanc, millésime 2007. Cette winery, qui appartient désormais au groupe LVMH, s’est distinguée en 1985 à Londres, où ce sauvignon remporta un concours international de vins. L’image d’Epinal (ou de Wellington) à base de moutons, kiwis et rugby était à revoir, la Nouvelle-Zélande entrait désormais dans la liste des pays à prendre au sérieux aussi en matière de vin. De la matière justement, ce Cloudy Bay pourrait en apporter un peu plus. Certes son nez est très riche, offrant des fruits frais (fruits blancs, abricots, agrumes) sous sa capsule à vis. Un petit passage en carafe lui permet de développer toute cette palette aromatique et de perdre son gaz. En bouche, il offre une fraîcheur végétale caractéristique du sauvignon, voire une pointe de minéralité en finale. Globalement, un vin très plaisant, qui s’aborde aisément, pas fatiguant comme beaucoup de vins « internationaux ». Mais aussi un vin sans grande profondeur en comparaison de nombreux sauvignons de Loire, surtout dans cette gamme de prix (plus de 20 €).

Enfin, sans boire d’étiquette, celle du Cloudy Bay m’émeut tout de même par la sobriété et la suggestivité de son design, inspiré par les Richmond Ranges. Le site Internet de la winery (www.cloudybay.co.nz) est de la même veine. On vous demandera juste votre date de naissance et votre pays pour vous laisser entrer ou non sur le site …


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