Un plan rapide et massif par Martine Aubry

Publié le 23 janvier 2009 par Letombe

La crise que nous traversons est une crise sans précédent par son ampleur, sa violence et sa gravité. Les principales conséquences de la crise ne sont pas derrière nous mais bien devant nous, d'où l'urgence d'une action rapide.
Nous sommes confrontés à une crise de système, dont l'une des causes profondes est l'accroissement des inégalités, des bas salaires, de la précarité et des régressions sociales.
Face à cela, le plan annoncé par Nicolas Sarkozy est totalement insuffisant dans ses montants - seulement 5 milliards d'euros d'argent nouveau - et gravement déséquilibré, en ne proposant rien pour le pouvoir d'achat et la
consommation.
Nous sommes profondément inquiets de voir que notre pays est devenu l'un des seuls en Europe à ne pas avoir un plan de relance digne de ce nom alors que la crise est durable. C'est la raison pour laquelle j'ai jugé qu'il était de notre devoir de faire des propositions, de dire ce que nous ferions si nous étions au pouvoir.
Le plan de relance adopté par le Bureau National propose des actions à effet rapide car il y a urgence, et massif (50 milliards d'euros) car la crise est profonde. Nous proposons un plan qui marche sur ses deux jambes (24 milliards de soutien à la consommation avec une aide immédiate et 26 milliards sur l'investissement) et si j'ose dire, qui y ajoute deux bras, l'accompagnement des entreprises et des salariés en difficultés.
Nous savons que nous ne réglerons pas, avec ce plan, les problèmes fondamentaux et de structure du système actuel. Mais nous avons là un plan de nature, si nous sommes suivis par le gouvernement, à sortir la France de l'ornière. Pour nous, cette première étape, en appelle une seconde bien plus essentielle, sans laquelle rien n'est réglé : le système doit être totalement repensé. Nous y travaillons déjà et nous ferons des propositions dans les mois à venir.
En attendant, nous allons, ces prochaines semaines, défendre ces mesures auprès des Français, partout dans notre pays, avec l'espoir que cette mobilisation puisse permettre à nos idées d'être reprises.
Martine Aubry
Première Secrétaire National
du Parti socialiste