Sarkozy n'y va pas par quatre chemins, comparant, en privé, les "banquiers qui n'ont rien compris à la crise" à l' "irresponsabilité" du syndicat SUD pour sa grève à la gare Saint-Lazare. "Personne ne m'empêchera de dénoncer les banquiers qui veulent à la fois toucher les milliards de l' Etat et leurs bonus comme si de rien n'était. C'est une question de morale."
Depuis le 13 octobre, date de l'annonce de son plan de soutien de 360 milliards aux banques, il ne se passe plus une semaine sans que Sarko n'attaque ses nouveaux ennemis, les banquiers. Pour cause de sondages catastrophiques: étude après étude, ce plan est toujours interprété par les sondés comme un "cadeau aux banques". Pour gommer l'image, le chef de l' Etat cherche donc à apparaitre comme le défenseur de la France qui travaille contres des banquiers profiteurs que personne n'aime.
Dernier avatar de cette croisade : demander aux banquiers de renoncer à leurs bonus. Certains d'entre eux faisant les mauvaises têtes, les voilà tous convoqués mardi 20 janvier à l' Elysée pour se faire morigéner. Mais comme le Président n'a pas le moindre moyen légal de les faire plier, il menace les récalcitrants de les priver de la manne gouvernementale de 10,5 milliards qui