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Home : une véritable expérience cinématographique

Par Mahee

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Ils vivent dans un bicoque grisâtre, au milieu d’une campagne calme et désertique. Dans leur jardin, une piscine en construction, un vieux transat, quelques meubles et des herbes folles. Et surtout, un immense terrain de jeu à deux mètres de la maison, constitué par une autoroute laissée à l’abandon. Lorsque la radio annonce la réouverture imminente de la voie rapide, Marthe, Michel et leurs trois enfants vont voir leur vie changée.

Note :

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J’ai vu ce film de la cinéaste suisse Ursula Meier dans le cadre de la rediffusion des films incontournables de 2008. Et pour une première réalisation, c’est un succès ! À la fois drame et comédie, le film est très bon à tout point de vue.
Home est parfaitement construit. Au départ, la famille nous est montrée dans son quotidien, heureuse : les protagonistes barbotent dans le bain gaiement, regardent la télé dans le jardin, font du vélo sur le bitume et surtout, traversent quotidiennement l'autoroute pour se rendre à l'école pour les enfants et au travail pour le père de famille.
L’arrivée de l’élément perturbateur, l’ouverture à la circulation de la voie rapide, est présentée d’une manière très originale : "radio autoroute" fait un flash spécial pour l’annoncer et une interview exclusive du premier homme à l’avoir empruntée. Puis, tout se dégrade. Les voitures sont de plus en plus nombreuses (comptées par les journalistes mais aussi la cadette de la famille) et il devient très risqué de traverser. Commence alors une période sombre, confinant à la folie, mise en valeur par le jeu des personnages, les lumières blafardes de l’intérieur de la maison et le bruit. Le bruit, élément clé et originalité du film, ne cesse de s’amplifier tout au long de l’histoire, entre les grondements des voitures et leurs klaxons. Et le malaise s’installe…
La mise en scène est propre et plutôt originale. Mais surtout, Ursula Meier a de l’imagination. Entre les combinaisons délurées pour se protéger de la pollution, les tests scientifiques réalisés par la cadette ou le poulet que les enfants sortent du frigo pour se rafraîchir le visage, il y a vraiment de bonnes scènes. Qui font en sorte que le malaise ambiant ne soit pas trop prégnant. A déplorer, toutefois, quelques longueurs. On se demande combien de temps va durer l’acharnement...

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