Payer un prix croissant, remplir les formalités administratives liées au franchissement des frontières internationales, se soumettre aux contraintes physiques du voyage (certes atténuées en première classe) et, en sus, donner l’image de sa propre nudité en contrepartie d’une prestation commerciale : les transports aériens ne vont-ils pas devenir moins séduisants pour les usagers ? Aux motifs traditionnels de mécontentement vient s’ajouter la marée des scanners corporels à l’embarquement dans les aéroports.
Les institutions européennes sont saisies de la question (voir notre post « Biométrie : prolongation de consultation par la Commission européenne »). Les membres de l’Union européenne doutent de la pertinence du recours à ces instruments particulièrement attentatoires à l’intimité du corps humain. L’Allemagne s’y est opposé et les ministres responsables de la sécurité aérienne dans les différents Etats sont à l’origine avec le Parlement de Strasbourg de l’intervention de l’exécutif communautaire.