Elvis has gone, thirty years ago, too fat, but America is eating as usual. Elvis was popular and liked what people like : soda, sweet, fat and rich. He was a bit fatty at the end of his life, rotating stressed meals and harsh regime. We call this sort of meals ‘junk food’ but American people like it.
Trente ans que le King nous a quitté. Requiescat in pace. Mais le numéro souvenir de Rock & Folk (hors-série n°23 août-septembre 2007) nous en apprend de belles sur sa gastronomie ! Etait-ce parce qu’il était né jumeau survivant ? Il adorait sa mère, les femmes et bien manger. Petit-Blanc pauvre devenu dieu vivant, il a succombé aux délices de l’Amérique : le sucre et le graillon - Pepsi, beurre de cacahuète et hamburger-avec-des-frites.
Dans les familles pauvres, on mange ce qu’on a, et beaucoup quand il s’en trouve. Tout petit déjà, Elvis-le-survivant a été gavé par sa mère. Elle se souvenait de la Grande Dépression, cinq ans avant sa naissance, et compensait sa petite dépression post partum avec le bébé rescapé. Son père ne fut pas en reste, plombant les écureuils voisins de sa carabine avant de les paner dans la farine et de les sauter au beurre. On n’est pas dans le Sud pour rien.
Adolescent et déjà idole, Elvis engloutit des seaux de pop corn dégoulinant de beurre fondu dès qu’il regarde un film et force barbes à papa, doughtnuts et friandises à chaque visite d’un parc d’attraction. Au service militaire, en Allemagne, il découvre les délices du hot dog à la choucroute : il adore ! Quand il revient, il fait installer dans sa chambre un frigo rempli de sodas et de sucreries pour les fringales d’urgence. Sa grand-mère le gave de…
croque-banane au pain de mie frit, banane écrasée et beurre de cacahuète. Elvis l’aime par-dessus tout avec une tranche de bacon grillé.
Lorsqu’il déjeune « normalement », une pizza au porc à la sauce barbecue lui sied à merveille ; ou un gros steak avec plein de frites françaises. Il a les goûts simples de l’Américain populaire.
Dans une tournée vers Denver (Colorado), Elvis découvre un plat unique qui le ravit : le Fool’s Gold Loaf.
Prenez un pain entier, tartinez de beurre, étalez dessus une livre de bacon, un pot de confiture de raisin et un autre de beurre de cacahuète, refermez le pain et faites grillez.
C’est bon, c’est gras, et ça cale. La légende veut qu’Elvis parvienne à en avaler deux pour déjeuner – à la fin de sa vie. Après un petit-déjeuner de six œufs très salés, de douze petits pains et d’autant de saucisses et tranches de bacon. La revue précise : « Au dîner, le King se montre plus frugal : à peine une demi-douzaine de double hamburgers et de sandwiches à la banane avec, si nécessaire, quelques snacks devant la télé. »
Il deviendra bibendum et alternera régimes sévères et boulimies stressées – à l’américaine. Finissant par une crise cardiaque, dans les toilettes dit-on, il y a trente ans justement. Elvis n’avait pas de limites, comme l’Amérique, dont il est un symbole. Il se vautrait dans l’excès. Médiatique, il devait montrer qu’il était surhomme.
Sa liste de courses réconforte encore le fan américain, puisqu’il y reconnaît son caddy de surpermarket : buns, viande hachée, boite de choucroute, Pepsi, beurre de cacahuète, beurre de vache, sucreries, brownies, poudre pour pudding à la banane.
Cette gourmandise si popu a fait l’objet d’innombrables « produits dérivés », autre invention américaine. Business as usual.
D’innombrables livres récitent et amplifient « ses » recettes de cuisine favorites.
Un restaurant de sa ville propose même « son » menu aux fans, allez au ‘Elvis Presley’s Memphis’, vous nous en direz des nouvelles.
Hershley, la célèbre marque de friandises à croquer où on veut quand on veut a même – pour ce 30ème anniversaire – créé une barre « spéciale Elvis » pour l’occasion : banane et beurre de cacahuète, le tout chocolaté. Série limitée !
L’association du burger et du King n’est plus à faire – c’est l’Amérique !