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Contorsions municipales

Publié le 23 janvier 2009 par Alain Hubler

Parcomètre à LausanneSur le plan de l’urbanisme, la Municipalité de Lausanne n’en finit plus de patauger dans une mare de contradictions. Jugez plutôt.

Alors qu’elle affirmait urbi et orbi que le projet «Métamorphose» comportait des points non négociables, dont le déménagement du Stade de la Pontaise vers les bords du lac, on vient d’apprendre cette semaine que l’exécutif veut construire un stade d’athlétisme à la Tuilière. On peut se féliciter de cette marque tardive d’ouverture, mais on peut aussi douter que les choix initiaux découlaient d’une analyse très pertinente de la situation. A moins que ce soudain revirement ne soit qu’une pirouette politique face à l’initiative populaire aboutie qui demande le maintien d’infrastructures sportives dans le nord de la ville.

Les politiques du stationnement et de la mobilité sont également une occasion de zigzag pour les choix municipaux. On vient d’apprendre que le prix du parcage sur les cases publiques allait augmenter en raison de l’introduction du Réseau 08 et de la mise en service du m2 qui, amélioration des transports publics oblige, doivent s’accompagner d’une diminution des facilités de stationnement en ville. Comme la Municipalité estime que tout se paie et qu’il est absolument hors de question de financer la gratuité des transports publics ou d’en diminuer le prix par un péage urbain, la solution s’impose d’elle-même : augmenter le prix du stationnement pour dégoûter les pendulaires. Une augmentation qui plaira beaucoup aux sociétés gérant les parkings privés qui n’envisagent pas une telle augmentation. Mais une augmentation en totale contradiction avec l’inénarrable Fondation City Management qui prône la gratuité des parkings pour les clients des commerces lausannois.

Ainsi, à Lausanne, selon que vous soyez un bon automobiliste, c’est-à-dire un client, ou un mauvais automobiliste, soit un pendulaire, vous serez encouragé ou pourchassé dans vos désirs ou vos besoins de stationnement. Cette façon de souffler le chaud et le froid constitue sans doute ce que le Syndic de la capitale vaudoise appelle une politique «hyperrealo». Un Syndic qui, faut-il le rappeler, est aussi Vice-président du City Management et dont la ligne verte ondule de plus en plus.

  

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