Henri Lefebvre et les situationnistes
Philippe Simay
Revue Métropoles, N°4, Aménagement urbain et transition post-keynésienne
L’un des traits distinctifs du mouvement situationniste est de s’être constamment préoccupé de la question urbaine. Conçue comme l’espace de production de la société du spectacle mais aussi comme un terrain de lutte et d’expérimentation, la ville a représenté pour ce mouvement estudiantin, proche d’Henri Lefebvre, le lieu d’une réinvention radicale de la vie quotidienne. Cet article revient sur la critique situationniste de l’urbanisme de l’après-guerre ainsi que sur les pratiques auxquelles elle a donné lieu (détournement, dérive, cartes psychogéographiques, construction de situations éphémères). Celles-ci peuvent être regardées comme la première expression d’un droit à la ville, tel que l’entendait Lefebvre. Reste à savoir si le groupe de Guy Debord souhaitait véritablement changer la ville pour changer la vie ou si la ville n’était que le théâtre d’une révolution à venir. Résumé. Lire l'article in extenso ...